Le Niger connait d’importants flux migratoires, bien que la distribution gratuite de nourriture freine le déplacement des personnes des régions de Gouré et Tanout (nord) vers Magaria et Matameye (sud). Dans les zones les plus touchées par la famine, les autorités ont créées des réfectoires temporaires pour les enfants. La crise alimentaire touche en majorité la zone occidentale du Niger où des familles entières abandonnent leur maison pour aller chercher du travail en ville.
D’après le ministère de l’Agriculture, la sécheresse, précédée par une très courte saison des pluies, et les dégâts causés par l’invasion des sauterelles ont profondement affectés les récoltes. Le gouvernement estime que le niveau de malnutrition infantile dépasse le niveau d’alerte dans 7 des 8 régions nigériennes. Dans l’ouest du pays, le taux de malnutrition est de 14%, un point en dessous de la limite des 15% imposée par les Nations-Unions pour la Protection de l’Enfance (UNICEF) pour pouvoir déclarer l’état d’urgence.
Selon les estimations officielles, 500 mille tonnes de grains ont manqué cette année, soit 14% des besoins nigériens. Fin 2011, plus de 4.500.000 de nigériens souffraient d’insécurité alimentaire.