La drépanocytose est un problème de santé publique par sa prévalence, sa gravité et ses implications socio-économiques dans de nombreux pays dont le Niger où la prévalence du trait drépanocytaire est estimée entre 18 et 22 %, selon les sources officielles.
Aussi, pour assurer de manière efficace la prise en charge de la maladie, il a été créé en août 2009, à Niamey, un Centre national de référence de la drépanocytose.
Au niveau de ce centre, 125 nouveaux cas de drépanocytaires sont diagnostiqués en moyenne par mois, soit environ 1 500 cas par an, selon le ministre Soumana Sanda.
Il a pour missions, notamment, la prise en charge ambulatoire médicale, psychologique et sociale des sujets drépanocytaires, la formation des professionnels de santé à la prise en charge spécifique de la drépanocytose, la prévention par la sensibilisation, le dépistage et le conseil génétique, le développement du partenariat scientifique et médical dans le domaine de la lutte contre la drépanocytose.
Le ministre de la Santé publique a, en outre, saisi l'occasion de la célébration de cette journée pour attirer l'attention de toute la population sur les souffrances que vivent au quotidien les familles et les personnes vivant avec la maladie.
"La surveillance et l'éducation doivent être assurées au niveau communautaire par le système des soins de santé primaires, de façon à sensibiliser davantage les populations au problème et à prolonger ainsi la survie des personnes concernées", a-t-il indiqué.
Pour le ministre de la Santé publique, le conseil génétique avant le mariage doit faire partie des actions de routine, seul gage pour faire reculer la drépanocytose dans au Niger.
Il est important, a-t-il souligné, de changer l'image de la maladie auprès du grand public, qui est souvent amené à côtoyer un drépanocytaire au quotidien.
M. Soumana Sanda a, enfin, attiré l'attention de tous sur le fait que bien suivis, ces drépanocytaires ont la même espérance de vie que la population générale.
