Niger/affaire de fausses factures : les agents des finances en débrayage pour exiger la libération de leurs

Afriquinfos Editeur
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Les agents arrêtés parmi lesquels trois hauts cadres des finances à savoir le directeur général du Budget, le payeur général et le contrôleur financier, sont impliqués dans une opération de paiement de fausses factures des marchés publics, d'un montant de 1 500 000 000 francs CFA au bénéfice de l'opérateur économique Zakou Djibo, député de la majorité.

Ils ont été relevés de leurs fonctions respectives, détenus depuis juin dernier à la prison civile de Kollo (35 km, sud Niamey) , leurs salaires suspendus.

L'homme d'affaire mis en cause n'a jamais été inquiété par la justice, couvert par son immunité parlementaire.

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Aussi, dans leur préavis de grève, la Fédération intersyndicale des Agents du ministère des Finances (FISAMEF) a, en autre, exigé la levée de l'immunité parlementaire du richissime homme d'affaire, le député (majorité) Zakou Djibo, cité dans l'affaire, afin qu'il soit entendu par la justice "pour faire la lumière sur cette affaire".

Selon le secrétaire général de la FISAMEF, M. Moussa Oumarou, contacté par l'agence Xinhua (Chine Nouvelle), "c'est une semaine après avoir déposé notre préavis de grève que le ministre des Finances a accepté de nous recevoir, le samedi 19 dernier, pour nous demander de lever le mot d'ordre en attendant qu'il parle de la question en Conseil de cabinet, puis en Conseil des ministres. Nous avons rejeté sa proposition, faite au vu de notre préavis, et maintenu notre mot d'ordre de grève", a-t-il indiqué.

"Ce matin, le constat était favorable ; la grève est largement suivie sur l'ensemble du territoire national. Je félicite tous les militants de la FISAMEF pour avoir strictement observé le mot d'ordre de grève lancé", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le secrétaire général de la FISAMEF regrette qu'aujourd'hui les autorités semblent ne pas se soucier de ce qui se passe au ministère des Finances, "parce qu'au vu de cette affaire qui a gangréné le ministère, les agents ont pratiquement cessé de travailler par peur de poser un acte susceptible de les conduire en prison".