L’UE décaisse 25 millions d’euros pour la reprise de l’aide au Niger

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Ce versement est le premier paiement en appui budgétaire depuis l'investiture en avril dernier du nouveau président nigérien Mahamadou Issoufou, et depuis la reprise totale de la coopération de l'UE avec le Niger le 20 juin dernier. Les fonds permettront à Niamey de renforcer la lutte contre la pauvreté, notamment dans les secteurs sociaux, dont l'éducation et la santé.

Selon le Commissaire européen au développement Andris Piebalgs, ce paiement "concrétise la reprise totale de notre coopération avec le Niger".

Dans un communiqué, la Commission européenne a noté des " progrès très encourageants observés" dans la stabilité macroéconomique, la politique cohérente et durable de lutte contre la pauvreté ainsi que l'amélioration de la gestion des finances publiques au Niger.

Une partie du décaissement (dix millions d'euros) est lié à des conditions spécifiques dans le domaine de l'éducation. Le président Issoufou vise en effet une scolarisation obligatoire et gratuite pour tous jusqu'à l'âge de 16 ans. Il s'est engagé à consacrer un quart des ressources budgétaires à l'école pendant les cinq prochaines années, pour permettre la construction de 2. 500 nouvelles classes et la formation de 2.500 enseignants supplémentaires chaque année.

L'UE avait suspendu sa coopération au développement avec le Niger en 2009, à la suite de la tentative inconstitutionnelle de l'ancien président Mamadou Tandja de se maintenir au pouvoir au- delà de son deuxième mandat. Depuis 2010, la Commission européenne a repris progressivement la coopération à travers des soutiens à la sécurité alimentaire, au développement rural, aux infrastructures de transport et avec un appui aux élections.

Avec l'investiture du nouveau président Issoufou en avril dernier, le pays a achevé sa transition démocratique.

Au titre du 10ème Fonds européen de développement (FED), le Niger recevra une aide d'un montant total de 458 millions d'euros entre 2008 et 2013. Les principaux domaines prioritaires de la coopération pendant cette période sont le soutien au développement rural, l'amélioration de la sécurité alimentaire, le développement des infrastructures de transport et le soutien à la bonne gouvernance.