Le gouvernement nigérien et l’UNICEF se mobilisent pour un nouveau système de protection de l’enfant

Afriquinfos Editeur
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A l'occasion de la Journée de l'enfant africain célébrée jeudi, les deux parties ont déploré le fait que des milliers d'enfants continuent d'être victimes de multiples formes d'abus, de violence, et d'exploitation malgré les efforts considérables consentis jusqu'à présent, au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde.

"Plus de 11.000 enfants vivent dans les rues, dans les centres urbains du pays, un enfant sur deux est exploité et travaille, une fille sur deux est déjà mariée avant son 15e anniversaire, une fille sur 50 est victime de mutilation génitale, des violences qui mettent en danger leur santé mentale et physique", a révélé la ministre de la Population, de la Promotion de la femme et de la Protection de l'enfant, Maikibi Kadidiatou Dandobi.

"Nous devons mobiliser tous les moyens pour mener des actions concrètes, efficaces et à haut impact, pour prévenir et éradiquer les phénomènes de violence sur les enfants. L'enfant est un tout, qui a des besoins multidimensionnels qu'il faut prendre en considération", a-t-elle noté, soulignant que beaucoup reste à faire pour répondre aux besoins de ces enfants.

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Selon Mme Dandobi, le système de protection de l'enfant qui sera mis en place, adoptera une approche intégrée, privilégiant la prévention et le dialogue avec les familles, rompant ainsi avec les solutions ponctuelles et à court terme.

"La création d'un système de protection intégré et multisectoriel permettra de mettre l'accent sur la prévention, la sensibilisation des familles et la participation des communautés. Il faut commencer à agir avant que l'enfant devienne victime ou délinquant, abandonné, violé ou exploité", a expliqué pour sa part le Représentant de l'Unicef au Niger, Guido Cornale.

"Le processus d'élaboration du nouveau système de protection se veut participatif : il impliquera les chefs traditionnels, les organisations à base communautaire, les organisations non- gouvernementales, les enfants eux-mêmes ainsi que de nombreux acteurs clés des secteurs de la santé, de l'éducation, du système judiciaire, de la communication et de la protection sociale qui interviennent dans la prévention et la prise en charge des enfants ", a précisé M. Comale.

La Journée de l'enfant africain est célébrée chaque année, pour commémorer le massacre d'enfants en 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, qui a fait plus d'une centaine de morts.

Pour honorer leur mémoire, la journée de l'enfant africain est célébrée le 16 juin de chaque année, depuis 1991, date à laquelle elle fut initiée par l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue par la suite l'Union africaine (UA).