Mugabé contesté par-ci, adulé par là, aux commandes de l’UA

Afriquinfos Editeur
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C’est sous les ovations de ses pairs que Robert Mugabé a salué le choix qui est porté sur sa personne. « J’accepte humblement votre décision collective, pleinement conscient de la lourde responsabilité qu’elle », a-t-il déclaré.

De la tribune du hall Nelson Mandela où il a prononcé son discours, il n’a pas manqué au passage d’égratigner l’occident par ses piques. A 90 ans, Robert Mugabé a fustigé l’impérialisme européen et rappelé que «les ressources africaines doivent appartenir aux Africains et à personne d’autre». Dans son intervention, il a mis l’accent sur le rôle primordial que la femme africaine joue dans l’économie du continent et félicité la Guinée équatoriale d’avoir permis que la compétition africaine de football ait lieu.

 S’il est adulé dans certains pays du continent pour avoir été le héros de lutte anticoloniale dans son pays, il a au crépuscule de son règne terni son image par des mesures contestables. Les occidentaux lui reprochent d’avoir mis  l’économie de son pays à terre par la fameuse redistribution des terres fertiles qui appartenaient aux blancs. Les dérives autoritaires et liberticides du président Zimbabwé lui ont valu des sanctions internationales comme l’interdiction de voyage. Cette mesure va rendre compliquée la présidence de Robert Mugabé à la tête de l’UA lors des réunions de G8 ou de G20 auxquelles prend part le président en exercice de l’organisation africaine.

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 Anani  GALLEY