Le gouverneur Alhaji Kashim Shettima, qui assistait mercredi aux funérailles des victimes, dont des habitants locaux et des é tudiants, a qualifié cette attaque de « barbare et tragique ».
Le président de l'administration locale de Konduga, Lawan Gana Ngaleri, a déclaré que les insurgés « sont entrés dans la ville aux environs de 16h30 dans un convoi de véhicules et de motos peints en camouflage militaire ». Les agresseurs ont utilisé des engins explosifs pour raser « presque tous les bâtiments ».
Pour leur part, les habitants locaux ont déclaré à Xinhua que plus de 53 personnes avaient été tuées et que de nombreuses autres étaient toujours disparues.
« Il y a toujours des cadavres dans la nature et certaines personnes ont été brûlées chez elles, on ne peut même pas y aller maintenant encore. Nous avons enterré 18 personnes tuées à Mandarari ce matin », a déclaré un habitant qui ne souhaitait pas être nommé.
Les agresseurs sont venus avec des véhicules d'opération dé guisés avec un camouflage militaire et ont lancé des engins explosifs sur les bâtiments, a-t-il dit. « Tout le monde courait dans tous les sens ».
M. Shettima a demandé au commissaire pour les administrations locales de débloquer 100 millions de nairas (625 000 dollars) pour fournir de la nourriture, des médicaments, des vêtements et des couvertures pour réduire les conséquences de cette attaque sur les victimes. Selon ses estimations, 60 à 70 % des bâtiments de la ville ont été incendiés.
Parmi les structures incendiées figurent le Lycée d'études é conomiques et administratives, la résidence du dirigeant traditionnel, une école secondaire, des boutiques, un centre commercial et la mosquée centrale de la communauté.
