La RDC et la MONUSCO renforcent le niveau de sécurité à Goma

Afriquinfos Editeur
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Mise au point d'un plan de défense conjoint

 Un plan de défense de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a été mis au point conjointement par les forces armées congolaises, la police nationale congolaise et la MONUSCO, a expliqué le porte-parole Martin Nesirky lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York. "Le plan consiste à intensifier les patrouilles dans la journée et dans la soirée, à déployer des points de contrôle de sécurité sur les principales routes aux alentours de la ville et à établir un centre de réponse aux crises," a-t-il souligné.

Les forces armées congolaises et la police nationale congolaise ont augmenté le personnel aux points de contrôle, tandis que la MONUSCO a accru le niveau de ses patrouilles et de ses activités de sécurité, à cause de l'instabilité qui prévaut dans la ville.

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MONUSCO : la ville de Goma est en sécurité

 La MONUSCO a quant à elle assuré mercredi que le plan de défense de Goma pouvait déjouer toute attaque des rebelles du mouvement du 23 mars (M23), dont le porte-parole Vianney Kazarama avait averti d'une attaque contre Goma. "Les dispositifs sécuritaires placés à l'extérieur comme à l'intérieur de cette ville ne permettent aucune infiltration de ces rebelles", a déclaré le colonel Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la MONUSCO.  

M. Basse a ajouté que les militaires de la MONUSCO ainsi que ceux des Forces armées de la RDC (FARDC) sont bien équipés pour contrer les attaques des rebelles du M23. M. Basse a par ailleurs révélé que la rébellion du M23 avait mis sur pied des mécanismes visant à contrer toute nouvelle défection dans ses rangs, en déployant notamment des équipes de surveillance dans les régions sous son contrôle, en vue de dissuader toute velléité de reddition.

Vital Kamerhe appelle à l'organisation d'un débat national

 Toujours vendredi, le président de l'Union pour la nation congolaise (UNC, opposition) Vital Kamerhe a appelé à l'organisation d'un débat national rassemblant le pouvoir, l'opposition politique, la société civile et les mouvements armés pour sortir l'est de la RDC de la crise. "Puisque le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) est déjà en discussion avec les rebelles du mouvement du 23 mars (M23) sous l'égide du président Yoweri Museveni, qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL), il devra élargir ce cadre d'évaluation et de discussion avec les autres groupes armés de façon à pacifier totalement l'est de la RDC", a déclaré M. Kamerhe.

"Le président de la République devra associer tous les autres leaders politiques et de la société civile de tous bords, ainsi que la diaspora congolaise, à la recherche d'une solution durable à ce problème qui concerne la nation congolaise", a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Kamerhe a affirmé ne pas faire confiance aux garanties faites par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), et en leur capacité de protéger la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, contre une éventuelle attaque des rebelles du M23. "Nous ne pouvons pas nous contenter des petits verrouillages, censés protéger seulement les populations de Goma et oubliant les autres", a dit M. Kamerhe, qui appelle les rebelles du M23 à cesser les menaces d'attaques contre la ville de Goma.

Ces rebelles ont occupé certaines localités du Nord Kivu, notamment Bunagana et Rutshuru, malgré la présence de l'armée gouvernementale, appuyée par la force de la MONUSCO.