Conduite par Henry Snoek, chef de division adjoint au Département Afrique du FMI, la mission a séjourné en Guinée du 19 juillet au 8 août, dans le but de mener des discussions sur la première revue d'une programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) d'un montant d'environ 194 millions de dollars, qui a été approuvé par le conseil d'administration en février dernier.
Dans sa méthodologie d'évaluation, la mission a rencontré les autorités politiques, administratives et monétaires, y compris le président guinéen Alpha Condé et la société civile, ainsi que la communauté des bailleurs de fonds engagés auprès du gouvernement guinéen.
L'objectif de cette concertation élargie au plus haut niveau est d'analyser l'évolution économique récente et les perspectives de croissance, la mise en œuvre de la politique économique dans le cadre du programme appuyé par le FEC, les réformes structurelles et les progrès vers l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative dite Pays pauvres très endettés (PPTE), attendu en septembre prochain.
Selon M. Snoek, après la conclusion de la première revue de l'accord FEC, les déclencheurs du point d'achèvement devraient être observés, ce qui permettrait l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE et d'obtenir d'important allègement de dette correspondant, éventuellement d'ici fin septembre 2012.
Il a affirmé que l'économie guinéenne continuait d'enregistrer une croissance rapide en 2012, dopée par l'accélération des investissements dans le secteur miner et une forte croissance dans l'agriculture. Pour lui, l'inflation en glissement annuel qui avait atteint un pic à 21% fin 2010 poursuit sa tendance à la baisse s'étant établie à 15% en fin juin 2012, et le taux chômage s'est stabilisé.
"Les recettes publiques ont augmenté plus que prévu au premier semestre 2012, grâce à l'amélioration du recouvrement et en dépit des pertes importantes dues aux subventions aux carburants". Il a également indiqué que les perspectives pour le reste de l'année 2012 et pour 2013 sont positives, avec une croissance économique d'environ 5%.
Au titre des recommandations, la mission a préconisé la poursuite du programme de réforme dans les principaux secteurs tels l'achèvement du texte d'application du code minier, la révision des contrats miniers, les réformes des secteurs de l'électricité et de l'agriculture, l'amélioration du climat des affaires, la réforme fiscale et l'amélioration de la gestion des finances publiques.
"La mission a pris bonne note de la ferme volonté du gouvernement de renforcer la capacité humaine et institutionnelle de l'administration pour lui permettre de mener à bien le programme des réformes", a-t-il conclu.