S'adressant à la presse à l'issue d'une réunion de sécurité qu'il a présidé à Tripoli pour faire face à la situation dans la volle portuaire du nord du pays, M. Charbel a déclaré qu'il craignait « que la voix de la modération soit oubliée au milieu de toutes les communautés religieuses du Liban ».
Il a appelé les dirigeants à assumer leurs responsabilités et à adopter une décision politique solidaire face aux heurts à Tripoli.
« Nous sommes prêts à discuter des incidents récents avec toutes les parties à Tripoli afin de préserver la sécurité dans la ville », a déclaré le ministre.
Les violences sectaires ont éclaté le week-end dernier entre les deux faubourgs rivaux de Bal al-Tabbaneh (sunnite) et de Jabal Mohsen (alaouite), faisant neuf morts et près de 50 blessés avant que l'armée n'intervienne mardi pour ramener le calme.
M. Charbel a souligné que le gouvernement « résoudra(it) toutes les disputes » qui ont éclaté ce week-end à Tripoli. « Je souhaite parvenir à un accord sur la sécurité, pas à un compromis », a-t-il dit.
« Pour le moment, je privilégie la sécurité sur la démocratie, car il n'y a aucune démocratie possible sans sécurité », a expliqué le ministre.
M. Charbel a appelé le habitants et les acteurs politiques de Tripoli à s'unir pour faire face à toute tentative de déstabilisation et pour résoudre les litiges « aussi vite que possible ».
