100 milliards de francs CFA pour la reconstruction des infrastructures

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Au lancement lundi à Abidjan de la première phase du projet, le directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, a insisté sur les besoins des populations rurales après une décennie de crise militaro-politique.

"Il y a un déficit d'infrastructures, les populations du pays profond ne bénéficient pas des regards des pouvoirs publics", a-t- il relevé avant d'indiquer que le projet de "renaissance" des infrastructures doit "redonner l'espoir à cette partie de la Côte d'Ivoire".

Il a invité les pouvoirs publics à créer des emplois et à soutenir l'émergence des petites et moyennes entreprises (PME) qui doivent être, selon lui, les gros bénéficiaires du projet en cours d'exécution.

"La Banque mondiale sera particulièrement regardante et exigeante quant à la qualité des travaux et à la bonne gouvernance de la mise en oeuvre, notamment en ce qui concerne la passation des marchés et la gestion financière", a dit Madani Tall.

Le projet de "renaissance" des infrastructures vise à répondre aux besoins prioritaires de reconstruction des infrastructures de la Côte d'Ivoire, notamment dans les secteurs de la voirie urbaine, de l'eau potable, de l'assainissement urbain, de l'éclairage public, de la santé et de l'éducation.

La première phase des travaux concerne les capitales des districts d'Abidjan et de Yamoussoukro mais également les chefs- lieux de région Bouaké (centre), Abengourou (est), San Pedro (sud- ouest), Korhogo (nord) et Soubré (sud-ouest).

Les travaux sont prévus pour durer quatre ans.

Le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a assuré que "le gouvernement veillera à la bonne exécution du projet", tout en exhortant les éventuels bénéficiaires à une "bonne appréciation des retombées".