Médiation nigériane en vue au Togo ?

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Première puissance économique et militaire de l’Afrique occidentale, le Nigeria s’ingère à demi-mot dans la nouvelle crise politique qui secoue le Togo depuis juin 2012, par l’intermédiaire des différends opposant Cst et gouvernement togolais. Lundi dernier, le nouvel ambassadeur de la République fédérale du Nigeria au Togo, Matthew Sunday Adoli a été reçu par le président togolais, Faure Kodjo Gnassingbé.

Au sortir de cette audience à lui accordée par le numéro un du Togo, le diplomate nigérian a confié à la presse officielle togolaise « avoir réaffirmé au chef de l’exécutif togolais les vertus du dialogue, dans l’actuel bras de fer qui l’oppose aux contestataires de son régime ». M. Adoli a au passage «convié les Opposants togolais à s’asseoir autour de la table des négociations en bannissant la violence dans les rues qui est contre-productive à ses yeux ».
Né le 6 juin 1955 à Benue (Nigeria), Matthew Adoli a la particularité de bien connaître le contexte socio-politique togolais pour avoir étudié au « Village du Bénin » (à Lomé) en 1975. Il a fait le gros de sa carrière diplomatique en Afrique occidentale, dans des pays comme le Bénin (voisin immédiat du Togo) et le Sénégal.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce 4 septembre à Lomé, le Cst a de son côté réaffirmé son refus d’enclencher de nouveaux marchandages avec le pouvoir de Lomé, « si ce n’est pour discuter des conditions du départ du pouvoir de Faure Gnassingbé et de son gouvernement ». A maintes reprises, plusieurs responsables du Cst ont confié ces dernières semaines avoir échangé avec plusieurs diplomates africains et occidentaux sur la possibilité de rouvrir d’énièmes négociations politiques avec le parti au pouvoir au Togo.
Depuis le 12 juin dernier, le Cst demande dans la rue la mise en place d’une série de réformes politiques et économiques « devant permettre de mettre fin à des injustices sociales et politiques » dans ce petit pays d’Afrique occidentale peuplé par plus de six millions d’âmes.
 
 
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