L’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad se sont réunis dans la capitale mauritanienne pour réfléchir ensemble sur la situation libyenne. « Nous restons particulièrement préoccupés par la situation en Libye, où la violence et le terrorisme s'accentuent », a déclaré Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat mauritanien et président de l’Union africaine.
Selon les 11pays, le chaos qui règne actuellement en Libye, notamment dans le Sud où sévissent des factions lourdement armées, menace tout le Sahel. Situation qui suscite un engagement de la part de ces états. « Nous allons devoir faire face à tous les défis sécuritaires très graves qui émanent de ce pays. L’UA, le Processus de Nouakchott, tout le monde va se mobiliser pour offrir l'aide nécessaire aux frères en Libye » a promis le commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui.
A l’issue de cette rencontre, plusieurs mesures ont été prises comme lerenforcement de la sécurité aux frontières et la mise en place d'unités mixtes et de patrouilles conjointes composées de 1000 à 1500 agents en uniforme, avec des unités d'infanterie, des forces spéciales.
Une décision qui vient à point nommé pour le président tchadien, Idriss Déby, président du Tchad, qui avait déjà interpelé la communauté internationale à propos de la Libye la semaine dernière. « C’est l’intervention de l’OTAN et la chute de Kadhafi qui sont à l’origine du chaos qui a gagné toute la région. La Libye est devenue l’arsenal où se sont approvisionnés et armés tous les groupes salafistes que nous combattons. L’OTAN a assuré le dépannage mais pas le service après-vente. Or, elle dispose seule des moyens qui lui permettraient de finir le travail. C’est ce que nous attendons d’elle.»avait déclaré le chef d’Etat.
L. Agbenou