Un décret portant création d’une Commission constitutionnelle a été adopté le 16 mars dernier par le Gouvernement burkinabé. Une commission qui doit produire un avant-projet de constitution. D’après le président du Burkina Faso, le processus de désignation des membres de cette commission a déjà commencé.
Mais pour l’heure, on ne sait pas quand elle sera installée. Toutefois, Roch Marc Christian Kaboré a révélé quelques orientations qui doivent être prises en compte par cette Commission constitutionnelle, notamment, la limitation verrouillée à deux (cinq ans chacun) du nombre de mandats présidentiels. Une limitation applicable au mandat en cours. Entre autres, M. Kaboré fait aussi référence à la suppression définitive du Sénat, qui apparaissait comme une seconde chambre du Parlement.
Le président burkinabé a également soulevé la réduction des pouvoirs du dirigeant du Faso. Car, précise-t-il, «la tendance est à la réduction des pouvoirs du président du Faso, pour que ce ne soit plus quelqu’un d’omniscient qui décide de tout et qui a autorité sur tout.» Ce qui induira, à l’en croire, «un rééquilibrage des pouvoirs entre le Parlement et l’exécutif».
En attendant de savoir ce que sera le contenu de cette future Constitution, l’actuelle (constitution), en son article 49, reconnaît au Président du Faso, le pouvoir de soumettre au référendum tout projet de loi portant sur toute question d’intérêt national. Elle lui a également conféré le pouvoir de prononcer la dissolution de l’Assemblée.
Bella EDITH