La nouvelle stratégie est composée de quatre objectifs stratégiques régionaux : renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance économique, le commerce et l'investissement, garantir la paix et la sécurité et promouvoir les opportunités et le développement.
Cette feuille de route considère le soutien pour la démocratie en Afrique comme "critique pour les intérêts américains" et "un composant fondamental" du leadership américain à l'étranger, juste comme ce qu'a affirmé la Stratégie nationale sur la sécurité rendue publique en mai 2010.
"Il est dans les intérêts des Etats-Unis d'améliorer la compétitivité commerciale de la région, d'encourager la diversification des exportations au-delà des ressources naturelles, et d'assurer que les bénéfices générés par la croissance soient partagés par la plupart des habitants," lit-on dans la Stratégie.
Reconnaissant que seuls les gouvernements et peuples africains peuvent résoudre de façon durable les défis en matière de sécurité et les divisions internes qui ont sévi sur le continent, la stratégie prévoit une "différence positive" avec l'engagement américain.
L'armée américaine pourrait renforcer ses opérations de renseignement secrètes en Afrique, en mettant en place un réseau de petites bases aériennes pour espionner les fiefs terroristes, a indiqué jeudi The Washington Post.
Ces efforts couvrent une vaste région des marges du Sahara jusqu'aux jungles le long de l'équateur, a souligné The Washington, ajoutant que les opérations se sont renforcés ces derniers mois, dans le cadre d'une guerre renforcée contre les alliés d'al-Qaïda et d'autres groupes d'activistes.
Faisant référence aux accomplissements réalisés par l'administration Obama en Afrique sub-saharienne, la Maison Blanche a identifié, entre outres, l'ingérence de Washington dans le différend post-électoral en Côte d'Ivoire, la promotion de l'indépendance du Soudan du Sud, l'aide à la lutte contre l'Armée de résistance du Seigneur, la réponse à la famine dans la Corne de l'Afrique, et les lancements de l'Initiative Feed the Future, de l'Initiative globale pour la santé et l'Initiative globale pour le changement climatique.
"Si nous regardons vers le futur, il est clair que l'Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale, et des Etats-Unis en particulier," a souligné M. Obama dans le prélude de la nouvelle stratégie.
"Les économies africaines sont parmi les pays qui ont connu les taux de croissance les plus rapides au monde, avec des changements technologiques à travers le continent et qui offrent des opportunités remarquables dans les système bancaire, médical, politique et commercial," a-t-il fait remarquer.
"L'Amérique pense que l'Afrique est une région d'opportunités et de promesses de croissance, tant pour l'Afrique que pour l'Amérique, et également pour notre peuple et nos économies," a-t-indiqué, "Nous pensons que l'Afrique sera le prochain succès économique mondial".
"Pour répondre aux opportunités et aux défis en Afrique, il faut une politique globale américaine qui est proactive, clairvoyante et qui maintient l'équilibre entre les intérêts de long-terme et les actions impératives de court-terme," a-t-il souligné.
D'après le président américain, la nouvelle stratégie "consolide et fait avancer beaucoup d'initiatives que nous avons lancées depuis son entrée en fonction afin de contribuer au maintien de cet équilibre, et d'élever les deux efforts qui sont critiques pour le futur de l'Afrique : renforcer les institutions démocratiques et promouvoir une croissance économique sur une vaste base, par l'intermédiaire du commerce et de l'investissement".
Premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, M. Obama a effectué une visite au Ghana en juillet 2009, le seul voyage qu'il a fait en Afrique sub-saharienne.