Lybie : L’ONU propose un cessez-le-feu

Afriquinfos Editeur
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L’ONU a réussi lundi 20 octobre 2014 à réunir pour la première fois des députés rivaux du nouveau Parlement, saluant une rencontre « positive et constructive », avec l’objectif de mettre en place des institutions stables mais aussi, à terme, de faire cesser les violences quotidiennes depuis la chute de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011.

 Cette coalition hétéroclite de milices a formé un gouvernement parallèle à Tripoli, tandis que le Congrès général national a repris ses travaux. De leur côté, les combattants du Conseil, une coalition de milices islamistes ont indiqué dans un communiqué qu’ils rejetaient un dialogue qui « n’a pas été bâti sur des bases justes ». Par ailleurs Dar al-Ifta, la plus haute autorité religieuse du pays, a réclamé la « suspension » du dialogue, dénonçant les « décisions dangereuses » du nouveau Parlement.La mission de l’ONU en Libye  a proposé la tenue fin septembre d’une réunion de dialogue pour mettre fin à l’anarchie institutionnelle dans ce pays profondément divisé. « L’ONU proposera sous peu une première réunion de dialogue lundi 29 septembre, entre des délégations qui représentent les différentes parties du conflit libyen », avait indiqué l’UNSMIL dans un communiqué.

 Le dialogue proposé par l’UNSMIL sera fondé sur la « légitimité des institutions élues », en l’occurrence la Chambre des représentants issue des élections du 25 juin, sur le rejet du terrorisme et sur le respect des droits de l’homme et de la déclaration constitutionnelle, sorte de mini-constitution qui régit le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

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 Un accord devrait également être trouvé sur un lieu et une date pour la passation du pouvoir entre le Congrès général national  et la Chambre des représentants, un des points de discorde entre les islamistes et leurs rivaux. Plusieurs élus, des islamistes et de la ville de Misrata essentiellement, boycottent par ailleurs les travaux de la Chambre des représentants, dominée par les anti-islamistes.

 L’envoyé spécial de l’ONU Bernardino Leon a appelé jeudi 23 octobre à un cessez-le-feu immédiat en Libye et préconisé le dialogue pour que les Libyens puissent mettre fin à la crise dans leur pays.

«Tout le monde est d’accord qu’avoir deux Parlements et deux gouvernements n’est pas possible», a-t-il souligné, en mettant l’accent sur la nécessité d’engager un dialogue comme unique solution pour sortir de la situation politique actuelle. L’envoyé spécial de l’ONU a réaffirmé le soutien des Nations unies au nouveau Parlement issu des élections du 25 juin dernier, « seul représentant légitime des Libyens ».

 Larissa Agbenou