Ouagadougou (©2016 Afriquinfos) – Dans un entretien accordé à l’AFP, le Premier ministre burkinabais, Paul Kaba Thiéba, annonce la détermination du Burkina à éliminer la pauvreté dans le pays. Ceci, à travers le Plan national de Développement Economique et Social (PNDES).
Le PNDES est un plan mis en place par le Gouvernement burkinabé, pour la période de 2016-2020, d’une valeur de 23,5 milliards d’euro. «Nous sommes à une période charnière de notre programme. C’est un programme de vérité, de rupture. Nous avons réussi l’insurrection populaire en 2014 (…), nous avons résisté victorieusement à la tentative de coup d’Etat (menée par l’ex garde prétorienne du président). Mais il reste une insurrection à gagner, c’est celle contre la pauvreté », a confié à l’AFP, le Premier ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thiéba au sujet du PNDES. Pour lui, grâce au PNDES, cette lutte sera une victoire.
Le but du PNDES, est de faire reculer la pauvreté qui est aujourd’hui à 40%, à moins de 35% d’ici 2020 et de créer 50.000 emplois par an. Sur les 15.400 milliards de franc CFA espérés pour la réalisation du PNDES, 64% seront subventionnés par l’Etat burkinabé. Pour la mobilisation de cette manne, le Président burkinabé Roch March Christian Kaboré se rendra à Paris, suivi d’une délégation pour une Conférence sur le financement du PNDES, qui va regrouper plusieurs bailleurs de fonds, les 7 et 8 décembre 2016. «Nous n’allons pas à Paris pour demander des chèques, mais pour nouer un partenariat avec les amis du Burkina Faso. Nous allons à Paris avec une liste de projets structurants. Le gouvernement va aussi faire des réformes structurelles sur tous les secteurs de l’économie tels que: l’élevage, l’agriculture, le transport, l’énergie, l’éducation…», a précisé de son côté le Président Christian Kaboré.
Selon Paul Kaba Thiéba, le Burkina Faso dispose de beaucoup de potentialités au niveau de l’agriculture et l’élevage, même, si ces secteurs n’occupent que 30% dans son PIB, alors qu’ils occupent 80% de la population. Pour mieux lutter contre la pauvreté, le Burkina prévoit, par ailleurs, lutter contre la croissance démographique. En ramenant cette croissance à 2,7% au lieu de 3,1% par an.
BELLA EDITH & Rachel K.K.