Mme Bokova a adressé une lettre aux autorités maliennes et françaises, les appelants au respect de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en situation de conflit et ses deux protocoles.
"Je demande aux forces armées de tout mettre en œuvre pour protéger le patrimoine culturel du pays, déjà gravement endommagé", a déclaré la directrice générale de l'UNESCO.
"Le patrimoine culturel du Mali est un joyau dont la protection importe à l'ensemble de l'humanité. Ce Patrimoine est notre bien commun, rien ne saurait justifier qu' on y porte atteinte. Il est porteur de l'identité et des valeurs de tout un peuple … L'intervention militaire actuelle doit permettre de protéger les populations et de sécuriser le patrimoine culturel malien", a-t-elle poursuivi.
Le Mali compte 4 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce patrimoine exceptionnel témoigne des réalisations du génie humain dans la région, et reste un symbole de dialogue interculturel, de pratique tolérante et pacifique de la religion. "L'UNESCO se tient prête à apporter sa contribution et nous suivons la situation en temps réel. J'appelle au soutien de tous ses Etats-Membres, en particulier par le biais du Fonds spécial établi à la demande du Comité du patrimoine mondial, pour le financement d'opérations futures, en particulier d'évaluation, de réhabilitation et de reconstruction", a conclu la directrice générale de l'Unesco.