La Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a indiqué, par le biais de son porte-parole, que "les récentes attaques transfrontalières et les bombardements aériens continus représentent une escalade dangereuse d'une situation déjà tendue".
"De nouvelles activités militaires transfrontalières pourraient conduire à une confrontation militaire plus large" entre les deux pays, a ajouté le porte-parole.
La chef de la diplomatie "appelle le Soudan et le Soudan du Sud à faire preuve du maximum de retenue, à cesser les opérations militaires dans la région frontalière et à respecter les engagements de non agression et de coopération qu'ils ont pris dans leur protocole d'entente du 10 février", a précisé Mme Ashton.
Elle demande aux deux parties de reprendre les négociations sur les questions en suspens, a indiqué le porte-parole, avant de souligner : "L'UE réitère son fort engagement quant à la souveraineté et l'intégrité territoriale du Soudan et du Soudan du Sud et au principe de deux Etats viables".
Selon des informations de presse, les forces armées des deux pays se seraient affrontées lundi près de la frontière qui les sépare et le président soudanais, Omar el-Béchir, aurait annulé une rencontre avec son homologue du Soudan du Sud, Salva Kiir, prévue pour le 3 avril.
Les deux gouvernements négociaient pour régler les questions restées en suspens depuis l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011, dont la question du statut des ressortissants de chaque Etat et la démarcation commune de la frontière.