Moscou (© 2016 Afriquinfos)- Jeudi, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak a indiqué que l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), qui tente de rallier les pays exportateurs non membres à une limitation concertée de l’offre, leur a proposé de réduire leur production de 500.000 barils par jour.
Les pays de l’Opep se réunissent le 30 novembre à Vienne et pourraient décider de réduire leurs quotas de production pour soutenir les prix du pétrole, qui ont plongé depuis deux ans. Pour éviter que cette mesure ne soit annulée par une hausse de l’offre des pays extérieurs à l’organisation, ils tentent de convaincre certains, comme la Russie, de se joindre à cette démarche.
La Russie favorable à la demande de l’OPEP
Les autorités russes se sont dites prêtes depuis plusieurs mois à geler le niveau de production de ses entreprises pétrolières, qui a atteint des records ces derniers mois, privilégiant cette option à une réduction.
Un gel au niveau actuel reviendrait à une baisse de 200 à 300.000 barils par jour par rapport à la croissance prévue, selon M. Novak qui a en outre indiqué que Moscou menait des discussions sur ce sujet avec d’autres pays non membres de l’Opep à savoir : le Kazakhstan et le Mexique.
La production de la Russie a beaucoup augmenté ces dernières années et s’élevait en novembre autour de 11,2 millions de barils par jour. Les experts estiment qu’un gel serait peu donc douloureux pour Moscou mais pourrait lui rapporter gros si un accord avec l’Opep soutient les prix du pétrole dont le budget est très dépendant. M. Novak s’est dit optimiste sur l’issue de la réunion du 30 novembre puisque les positions des pays producteurs de pétrole sont proches.
L’un des premiers producteurs dans le monde avec l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, la Russie a payé cher l’effondrement des prix avec deux ans de récession, aggravée par les sanctions occidentales dues à la crise ukrainienne.
Vignikpo Akpéné