Genève (© 2018 Afriquinfos)-Même si le président Burundais Pierre Nkurunziza a décisé de ne pas être candidat à sa succession en 2020, le Conseil de sécurité de l’ONU a regretté mercredi la lenteur des négociations entre le gouvernement et l’opposition du pays.
Le Conseil a salué cette décision, tout en soulignant que « des progrès supplémentaires seront nécessaires » pour la tenue d' »élections crédibles » dans deux ans.
Le président Nkurunziza avait annoncé dans un premier temps, en avril 2015, être candidat à un troisième mandat.
Une candidature, contestée par l’opposition, la société civile et une partie de son camp, qui a plongé le Burundi dans des violences ayant fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 réfugiés.
Pour mettre un terme à la crise, la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) cherche à arranger un accord politique entre les acteurs politiques des deux camps. Mais le gouvernement de Nkurunziza s’oppose à discuter avec des groupes d’opposition, qu’il considère comme « terroristes ».
Les Nations-Unies ont pour leur part exprimé leur « vive inquiétude quant à lenteur des progrès » dans le dialogue. Ils ont par ailleurs indiqué qu’il est « essentiel que toutes les parties, et plus particulièrement la majorité, participent au processus mené par la CAE et parviennent à un accord bien avant les élections de 2020 ».
Ce scrutin devra être « libre, juste, transparent », avec l’implication de « l’ensemble des partis politiques » et une « participation complète des femmes », demande le Conseil dans sa déclaration.
L’opposition elle accuse M. Nkurunziza d’autoritarisme depuis son arrivée au pouvoir en 2005, au lendemain d’une violente guerre civile.
Vignikpo Akpéné