"La tuberculose est parfois difficile à diagnostiquer, surtout dans les pays en développement", a expliqué le Dr Malgorzata Grzemska, Coordinatrice du département Halte à la Tuberculose de l'OMS.
"Le test moléculaire rapide est efficace mais coûtent16 dollars ce qui est un prix trop élevé pour une famille pauvre", a-t-elle ajouté. Actuellement pour dépister la tuberculose les pays pauvres utilisent une méthode mise au point il y a 130 ans.
"Il coûterait moins de 3 cents américains par jour pour fournir un traitement qui éviterait que les enfants ne tombent malades et 1 demi-dollar par jour pour prodiguer un traitement susceptible de guérir la maladie", a déclaré le Dr Malgosia Grzemska.
L'OMS et le Partenariat Halte à la tuberculose estiment que trois mesures clés sont nécessaires pour améliorer les soins de tuberculose et prévenir les décès d'enfant dus à cette maladie : Examiner tous les enfants exposés à la tuberculose. Les traiter systématiquement quand ils sont très malades ou séropositifs, même si le diagnostic n'est pas définitif; Administrer un traitement préventif par l'isoniazide durant 6 mois à tous les enfants exposés à la tuberculose mais qui ne sont pas malades; Former tous les agents de santé qui s'occupent de femmes enceintes, de nourrissons et d'enfants afin de vérifier le risque tuberculeux.
Au moins un demi-million d'enfants contractent la tuberculose chaque année. On estime qu'environ 70.000 d'entre eux meurent de cette maladie. Les enfants de moins de trois ans et ceux qui présentent une malnutrition grave sont les plus exposés. Actuellement les enfants sont particulièrement exposés à la maladie dans 22 pays situés en Europe (Fédération de Russie), en Afrique (Nigéria, République Démocratique du Congo, Afrique du Sud, Ethiopie…) en Asie (Bangladesh, Cambodge, Chine, Inde…) et en Amérique du Sud (Brésil).
"Le seul vaccin actuellement disponible contre la tuberculose est le bacille de Calmette-Guérin (BCG) mais il ne confère qu'une protection limitée dans le temps", a déclaré le Dr Malgosia Grzemska. Judith Mandelbaum-Schmid du Partenariat Halte à la tuberculose a dit que "les scientifiques recherchent activement un vaccin efficace pour les enfants et pour les adultes y compris pour les séropositifs". "Cela prend du temps car la bactérie mute facilement et on constate un manque de financements pour la recherche", a-t-elle ajouté.