Le livre blanc, publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat, met en évidence les faits du développement commercial, de l'expansion des investissements, de la coopération agricole, de la construction d'infrastructures et d'autres domaines de coopération entre la Chine et l'Afrique depuis 2009.
Les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 1,44 milliard de dollars à 2,52 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de 20,5% entre 2009 et 2012, précise le livre blanc.
A ce jour, 2 000 entreprises chinoises ont investi dans plus de 50 pays et régions d'Afrique, couvrant les industries telles que l'agriculture traditionnelle, l'exploitation minière, la construction, le traitement des ressources, la fabrication industrielle, la finance, la logistique commerciale et l'immobilier, selon le document.
Jusqu'en fin 2012, la Chine a signé des traités d'investissements bilatéraux avec 32 pays africains et établi des mécanismes de commissions économiques conjointes avec 45 pays du continent.
Cependant, malgré les fruits de la coopération sino-africaine, la croissante présence chinoise en Afrique ne cesse de provoquer des critiques en Occident. Dans les médias occidentaux, la Chine a fait souvent l'objet d'accusations concernant "l'occupation du marché africain et le pillage des ressources naturelles en Afrique", d'autant plus que la Chine est devenue la deuxième plus grande économie mondiale.
Plusieurs pays africains ne cachent également pas leur inquiétude liée à la montée en puissance de la Chine. Le Premier-ministre du Zimbabwe, Arthur Mutambara, a déclaré que l'Afrique devait abandonner sa "vision romantique" de la Chine, alors que le pays asiatique est passé du statut de "camarade pauvre" à celui de grande puissance économique mondiale.
Face aux critiques, la Chine n'est pas restée silencieuse. En marge du Sommet d'affaires Chine-Afrique à Johannesburg, le conseiller économique et commercial de l'ambassade de Chine en Afrique du Sud, Rong Yansong, a qualifié de "ridicules" les affirmations selon lesquelles l'achat de matières premières de l'Afrique par la Chine est identique à la colonisation.
En réponse à certaines critiques comme quoi la Chine apporte trop de main-d'oeuvre chinoise et importe trop de produits fabriqués en Chine en Afrique, M. Rong a souligné que "la vérité est que le gouvernement et les entreprises chinois font de leur mieux pour promouvoir l'emploi et l'industrialisation locale".
En outre, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a noté que la coopération économique entre la Chine et l'Afrique a contribué à plus de 20% de la croissance des pays africains au cours des treize dernières années.
"L'économie africaine a connu en ce début de siècle une progression annuelle de 5%, grâce à l'aide et aux investissements de la Chine", a précisé Mme Hua.
"La forte croissance que continue d'enregistrer la Chine a été un atout de résilience pour les pays africains… La Chine devient un important partenaire de l'Afrique subsaharienne", a pointé Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du Fonds monétaire international.
Les investissements chinois en Afrique aident non seulement à augmenter la croissance, mais également à favoriser la création d'emplois, ont noté des experts africains.
"Les entreprises chinoises implantées en Afrique jouent un rôle crucial dans le développement des compétences et la création d'emplois", a affirmé un spécialiste sud-africain des relations internationales, Scott Firsing.
Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, Scott Firsing a déclaré que l'implication des entreprises étrangères dans le développement durable via la création d'emplois et le développement des compétences est un élément important qui permet de tirer vers le haut le statut social et économique de l'Afrique.
"La Chine et l'Afrique sont des amis et des partenaires", a noté M. Rong, en soulignant que "sans aucun doute, tant que la Chine et l'Afrique peuvent travailler main dans la main, nous sommes en mesure de créer un avenir meilleur pour tous".
