L’environnement maritime guinéen menacé par les activités humaines

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Selon lui, cette dégradation du milieu marin et du littoral guinéen, est due essentiellement à l'action de l'homme à travers la mise en valeur des ressources naturelles, y compris les ressources du sous-sol comme le pétrole.

La détérioration de l'environnement maritime a l'impact négatif sur le déclin du stock de poissons dans les eaux marines, sur la qualité de l'eau et sur le développement durable des pays.

La Guinée a ratifié plusieurs convention relatives à la protection de son l'environnement marin et côtier. De nos jours, selon M. Théophile,  il existe plus de 240 conventions internationales sur l'environnement marin qui ont été ratifiés par la Guinée, à l'image des autres pays africains.

Parmi ces conventions, il a cité celle d'Abidjan, adoptée en 1981 et qui couvre tous les pays allant de la Mauritanie jusqu'en Afrique du Sud en passant par la Guinée, avec comme champ d'application le milieu marin, les zones côtières et les eaux intérieures connexes relevant de la juridiction des états de la région de l'Afrique occidentale, centrale et australe.

Cette convention a permit aux Etats membres de cerner la valeur du milieu marin et les zones côtières de la région de l'Afrique occidentale, centrale et australe au point de vue économique et sociale et surtout de coopérer afin de pouvoir maintenir, par une approche coordonnée, un rythme de développement soutenu sans nuire aux ressources de l'environnement marin et côtier.

En Guinée, les activités industrielles, le passage des navires dans les eaux guinéennes, ainsi que le dépôt des ordures ménagères, sont les facteurs qui contribuent, dans une large mesure à polluer la côte maritime guinéenne.

"Aujourd'hui l'accès à la mer du citoyen guinéen est un réel problème", précise le directeur général du centre de protection du milieu marin et côtier, qui estime que la complicité entre les cadres des départements ministériels de l'Habitat et ceux de l'Environnement a provoqué la vente des espaces sur les côtes maritimes et qui appartient au domaine public de l'Etat guinéen.

Pour lui, le ministère délégué à l'Environnement en collaboration avec d'autres ministères concernés est en train de prendre des dispositions nécessaires pour arrêter tous les travaux de remblayage en bordure de la mer, afin de restaurer cette zone côtière.

Selon les estimations des biomasses potentielles faites par une équipe de spécialistes dans un rapport publié en 1997, il existe de grands groupes d'espèces vivantes dans les eaux guinéennes, dont plus de 200 000 tonnes de poissons pélagiques côtiers et plus de 2 000 tonnes de crevettes et entre de 5 000 à 10 000 tonnes de céphalopodes.

En eaux continentales guinéennes, les données disponibles attestent que le potentiel annuel exploitable est de l'ordre de 12 000 tonnes.