Les législatives allemandes du 22 septembre 2013 vécues depuis Lomé…

Afriquinfos Editeur
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C’est un public bigarré et dense qui a répondu à l’invitation de l’ambassadeur d’Allemagne au Togo Joseph Albert Weiss et de son épouse, dans le cadre de la publication, sous le coup de 16h TU, des premières tendances sorties des urnes après le scrutin législatif du 22 septembre 2013. On a compté dans cette assistance, aussi bien des hommes politiques et fonctionnaires togolais, responsables d’organisations internationales représentées au Togo, de simples amoureux de l’Allemagne qu’une forte délégation de la communauté allemande vivant en République du Togo.

Autour de boissons ou mets allemands et togolais, en petits groupes ou en binômes, ce public a échangé sur les tenants et les aboutissants du renouvellement du Bundestag (Chambre basse en Allemagne). L’entremetteur de ces discussions à bâtons rompus était la ZDF (Télévision publique allemande) dont un « programme Spécial Elections » était retransmis sur écran géant, dans la principale salle d’attente de la résidence de l’ambassadeur Weiss. «La politique n’est pas mon fort, mais je suis contente d’assister à une réélection de Mme Merkel. Elle fait beaucoup non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour l’Europe », lance entre deux sourires, Camilla Neugebauer, une stagiaire allemande au Togo. Heureuse coïncidence ou non, ils étaient nombreux, parmi les invités du couple Weiss, à saluer ce 22 septembre la réélection de la Chancelière qui a conduit un groupe de partis de la droite allemande à ces législatives.

Aussi bien en allemand, français, anglais qu’en éwé (vernaculaire parlé au sud-Togo), les invités du couple Weiss ont débattu des enjeux du scrutin qui a offert un nouveau mandat à « Mutti » Merkel. Ou encore de la place de l’Allemagne en Europe après ces élections. Et surtout des difficiles tractations en vue de la formation d’une grande coalition, compte tenu des résultats serrés issus de cette consultation électorale.

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« Les institutions allemandes viennent de démontrer qu’elles sont solides et constituent à ce titre un modèle à imiter », lance une Germano-togolaise, en évoquant la main tendue par Mme Merkel à des adversaires politiques pour gouverner. «C’est ce que l’Europe a de plus que l’Afrique sur le terrain politique ; regardez, tout juste après la publication des premières tendances issues des urnes, la Chancelière sortante s’invite sur un grand plateau de télévision, en adoptant une posture d’humilité politique», fait remarquer de son côté Jean Kissi (politique togolais), ancien résident en Allemagne. Commentaires et analyses autour de ces législatives ont rallongé le temps passé par certains invités dans le jardin de la résidence des Weiss dimanche dernier.

61,8 millions d’Allemands ont voté le 22 septembre dernier dans 80.000 bureaux de vote. 34 partis étaient en lice pour se répartir 598 sièges au total pour un mandat de quatre ans. Le seuil à franchir pour composter un billet au Bundestag est de seuil de 5%. Cette consultation électorale permet d’assurer une représentation à la Chambre basse allemande aussi bien des circonscriptions que des partis politiques. Deux principaux camps se faisaient face; la droite formée par l’UCD, l’UCS et le PLD ; et la gauche qui repose essentiellement sur le PSD et les Verts.

 

 (Par Edem Gadegbeku)

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