Ouagadougou (© 2019 Afriquinfos)-La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont à travers la voix de leurs dirigeants, déploré ce mercredi 31 juillet le blocage de chantiers annoncé dans le cadre du traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays. Par ailleurs, M M. Alassane Ouattara et Roch Christian Kaboré ont par la même occasion signé un accord portant sur la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou.
Les travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou initialement prévus pour démarrer durant le premier semestre de cette année, ont finalement été reportés sine die par la Société internationale de transport africain de rail (Sitarail).
Les premières explications données par la Sitarail pour justifier ce report-ci ne sont pas convaincantes, a fait savoir le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. « Les arguments qui ont été avancés consistaient à dire que, d’une part, le fait que le Burkina Faso et le Ghana étaient en train de réfléchir à la construction d’un chemin de fer, cela remettait en cause la viabilité de la ligne Abidjan-Ouaga-Tambao. Cela ne peut pas être une raison valable, estime le président burkinabè. Lorsque nous avons discuté maintenant, ils nous ont dit que le schéma financier sur lequel ils s’étaient fondés au départ leur pose des problèmes de rentabilité. »
Sur demande des deux dirigeants, les ministres des Transports ghanéens et burkinabé auront à adresser un courrier à la société dans les meilleurs délais afin que les travaux puissent démarrer. « Que les deux ministres puissent écrire et parler avec Sitarail va nous permettre de clarifier un peu l’ensemble de ces questions et de pouvoir donner les moyens afin que nous puissions réaliser ce programme de réhabilitation entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a souligné le Kaboré.
Selon les prévisions, à la fin des travaux, la Sitarail devrait transporter chaque année cinq millions de tonnes de marchandises, dont du minerai, ainsi que 800 000 voyageurs entre les deux pays.