Dakar (© 2025 Afriquinfos)- Le 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye entrait dans l’histoire, en devenant le premier candidat de l’opposition sénégalaise élu dès le premier tour d’un scrutin présidentiel, instaurant ainsi une troisième alternance démocratique. Une année jour pour jour après son élection, le Pastef établi un bilan satisfaisant pour les 12 premiers mois du nouveau Président, à la tête du pays.
Ayib Daffé secrétaire général du Pastef et aussi député et chef du groupe parlementaire, affirme que les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés sont d’abord dans la gouvernance. ‘’Conformément à son mandat, à son programme, le Président de la République, Bassirou Diomaye, a inscrit la pré-gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l’efficacité et au respect de la hiérarchie et des textes qui gouvernent le service public’’, a-t-il dit.
D’après la même source, le dirigeant a eu l’idée d’organiser des assises de la justice sur la modernisation de la réforme de la justice au Sénégal. Par ailleurs, ‘’il a eu aussi à publier tous les rapports de portes de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d’une dizaine d’années et qui n’étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques de son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024’’, a fait observer Ayib Daffé.
C’est cette politique qui a permis de révéler ‘’une situation très peu réalisant de mon point de vue, avec un déficit à 12% du PIB alors que le chiffre était présenté par le déficit à 5%. (1:50) C’est une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et cela s’est manifesté dans tous les secteurs en demandant du solidarité dans tous les secteurs pour voir la situation. (2:01) Il y a également des contrats stratégiques, que ce soit dans le secteur du transport, que ce soit dans le secteur des ressources naturelles, que ce soit dans le secteur de la santé, dans le secteur de l’éducation’’, a-t-il également déclaré
Ce travail s’est poursuivi encore et ça a permis d’avoir une situation réaliste. (2:16) Donc en très peu de temps, il a concrétisé sa vision et a développé la stratégie de développement. (2:22) Maintenant, il est décliné dans les grands secteurs.
S’agissant des efforts de transparence du Sénégal, le SG du Pastef affirme ceci : ‘’ cette priorité des finances publiques est une obligation légale. En le faisant, le gouvernement a respecté la loi et nous pensons que c’est un effort de transparence, c’est un effort de sincérité pour ne pas manquer d’abord au Sénégalais, pour dire la vérité au Sénégalais et ensuite à nos partenaires publics et financiers d’avoir un langage de vérité et de franchise’’.
Et de poursuivre : ‘’Nous pensons que cela ne peut pas se retrouver contre nous, cela ne sera que bénéfique. Maintenant, sur le court terme, bien sûr, il y a des conséquences. Les conséquences, elles ne découlent pas de l’audit, mais elles découlent plutôt de la situation budgétaire qui a été révélée’’.
‘’Et nous comprenons bien que, suite à ce plan, le gouvernement est en train de travailler avec les partenaires. Le dialogue a été renoué et nous pensons que, sous peu, il y aura une amélioration avec les mesures volontaires qui ont déjà été prises par le gouvernement pour la maîtrise des dépenses publiques, donc également une amélioration des réceptifs, ces mesures correctives, pour éviter que de pareilles situations ne se reproduisent en appliquant les recommandations de la Cour des comptes’’, a-t-il déclaré sur Rfi.
Élu sur la promesse, entre autre, de lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, les nouvelles autorités ont rapidement lancé des mesures pour réduire le train de vie de l’État, comme en allégeant le protocole présidentiel lors des voyages ou en lançant toute une série d’audits — et notamment ceux sur les comptes publics.
V.A.