Lomé (© 2024 Afriquinfos)- Le Togo devra attendre pour connaître son sort quant à son éligibilité au Millenium Challenge Compact. Le Conseil du Millenium Challenge Corporation qui s’est réuni le 18 décembre 2024, n’a pas statué sur le cas du pays d’Afrique de l’Ouest. Appelant ses dirigeants à ‘renforcer la protection des droits démocratiques et des libertés fondamentales’.
Le MCC attend de voir clair dans le processus de Transition du Togo vers la 5ème République. Un changement de Constitution a fait basculer le pays dans un régime parlementaire depuis le 06 mai 2024 et pour l’heure, c’est la confusion qui prévaut notamment quant à l’élection du Président de la République et du Président du Conseil des Ministres (qui aura tous les pouvoirs). Des élections sénatoriales sont annoncées pour février 2025, et suscitent des remous dans le landerneau politique national. Des partis d’opposition ont opté par ailleurs pour le boycott et dénoncent un «coup d’État constitutionnel».
C’est dans ce contexte que le Conseil du MCC s’est réuni le 18 décembre 2024 pour sélectionner les pays éligibles avec lesquels les États-Unis, par l’intermédiaire du MCC, chercheront à conclure un Millennium Challenge Compact pour l’exercice 2025. Au rang des pays qui bénéficiaient du programme MCC, le Cap-Vert, le Sénégal et la Gambie ont été reconduits. Le Togo qui est dans le même cas, a vu son vote être reporté.
Ce faisant, le Conseil du MCC entend «donner au gouvernement togolais un délai supplémentaire pour renforcer la protection des droits démocratiques et des libertés fondamentales alors qu’il met en œuvre sa nouvelle constitution et effectue la transition vers un nouveau système de gouvernement l’année prochaine ». Le Conseil précise que sa décision est également motivée pour lui par « l’importance pour le gouvernement togolais de prendre des mesures significatives pour répondre aux préoccupations du MCC concernant le processus de changement constitutionnel du pays et les restrictions des libertés fondamentales ».
Faudra attendre le courant de l’année 2025 pour que le Conseil revoie sa décision sur le Togo. Les États-Unis attendent d’avoir de plus «amples informations» des autorités concernant les différents points d’achoppement.
S. B.