Accra (© 2024 Afriquinfos)- L’alternance reste chose rare mais pas impossible sur le continent. Et c’est ce que le Ghana vient de prouver pour une 4è fois. Tandis que beaucoup de pays connaissent un même régime depuis de longues années, le Ghana a réalisé une nouvelle alternance pacifique et exemplaire lors d’un processus électoral salué par la ministre Fatima Abubalar.
Dans une vidéo, la ministre de l’Information, Mme Fatimatu Abubakar, a salué son pays comme un exemple de paix et de stabilité en Afrique, mettant en avant son engagement indéfectible envers les valeurs démocratiques. Ce discours souligne l’importance pour le Ghana de représenter un modèle dans la région, en particulier en période électorale, et renforce l’idée que la démocratie est essentielle pour la paix. ‘’Je suis fière d’être Ghanéenne et si je devrais revenir au monde, je souhaiterais revenir toujours en tant que Ghanéenne’’, a-t-elle dit.
John Dramani Mahama a remporté les élections présidentielles face à Mahamudu Bawumia, le candidat du parti au pouvoir. Ce résultat renforce le statut du Ghana en tant que leader de la démocratie en Afrique de l’Ouest, à une époque où de nombreux pays de la région s’interrogent sur l’avenir de leurs processus démocratiques. Cet événement a suscité admiration et réflexion.
Mahamudu Bawumia, candidat du parti au pouvoir au Ghana, a reconnu sa défaite et félicité son adversaire John Mahama avant même les résultats officiels. Cette alternance politique, devenue une tradition au Ghana depuis 1992, illustre la maturité démocratique du pays.
Le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a accepté sa défaite lors des élections de samedi et a félicité l’ancien président John Mahama pour sa victoire. « Le peuple a voté pour le changement », a déclaré M. Bawumia. Les partisans de Mahama sont descendus dans la rue pour fêter l’événement dans tout le pays.
La Commission électorale (CE) a déclaré que les résultats avaient été retardés parce que les partisans des deux principaux partis entravaient le processus et qu’elle avait demandé à la police d’évacuer les centres de dépouillement. M. Bawumia a déclaré qu’il fondait sa déclaration sur les résultats obtenus par le New Patriotic Party (NPP), le parti au pouvoir, à partir des décomptes internes.
Il a déclaré que ces résultats montraient que Mahama avait gagné «de manière décisive», tandis que le Congrès démocratique national (NDC), parti d’opposition, avait également remporté les élections législatives. M. Mahama, âgé de 65 ans, a dirigé le Ghana de 2012 à 2017, date à laquelle il a été remplacé par M. Akufo-Addo. Son précédent mandat a été marqué par une économie en difficulté, des coupures de courant fréquentes et des scandales de corruption.
Le Président Nana Akufo-Addo se retire après avoir atteint la limite officielle de deux mandats. En dépit de l’instauration de la démocratie pluraliste dans la quasi-totalité des pays africains dans les années 90, l’alternance démocratique peine à devenir une réalité politique. Rares sont les pays africains qui connaissent des changements notoires de dirigeants politiques. Lesquels continuent de garder le vieux réflexe du monopartisme où le Chef de l’Etat, au lieu de préserver l’unité nationale et l’intérêt supérieur de la nation, s’érige en véritable timonier qui confond les deniers publics avec son propre patrimoine.
V. A.