La Haye (© Afriquinfos 2017)- La Cour pénale internationale (CPI) vient de condamné Ahmad al-Mahdi, un djihadiste malien reconnu coupable d’avoir détruit des mausolées dans la ville sainte de Tombouctou, au Mali, à payer 2.7 millions d’euros d’amendes en guise de “réparations individuelles, collectives et symboliques” pour la communauté de Tombouctou.
Cette amende va pouvoir partiellement couvrir l’endommagement des bâtiments historiques et religieux attaqués, les pertes économiques indirectes et le préjudice moral. Elle pourrait en outre aider à promouvoir la réconciliation entre les victimes du crime, les communautés touchées et la personne reconnue coupable, indique la CPI.
Toutefois “relevant qu’Ahmad Al Mahdi est indigent, la cour encourage le Fonds au profit des victimes à compléter les réparations ordonnées et l’invite à lui soumettre un projet de plan de mise en œuvre d’ici au 16 février 2018”, écrit la CPI dans un communiqué suivant le verdict.
Ancien adepte de l’idéologie d’Ansar Dine, Ahmad al-Mahdi avait déjà été condamné en septembre 2016, à neuf ans de prison pour crime de guerre consistant à attaquer des bâtiments à caractère religieux et historique.
Le procès avait été qualifié d’historique à son ouverture en août 2016, ceci parce qu’étant le premier d’un djihadiste devant la justice internationale. Tout au long de son procès, Ahmad al-Mahdi, ancien fonctionnaire de l‘Éducation nationale, a lui-même reconnu avoir fourni de la logistique et de la nourriture aux djihadistes. Des fautes pour lesquelles il n’a cessé d’implorer la clémence des Maliens, en particulier ceux résidant dans la ville des 333 saints.
Vignikpo Akpéné