Le congolais Bemba, confirme son retour et invite à une « candidature unique de l’opposition »

Afriquinfos
3 Min de Lecture

Bruxelles (© 2018 Afriquinfos)- C’est depuis Bruxelles où il vit actuellement, que l’ancien-chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba a confirmé mardi son retour à Kinshasa le 1er août, en marge du scrutin présidentiel prévu pour le 23 décembre, ceci sans esprit de vengeance et en vue de militer  pour « une candidature unique de l’opposition », a indiqué M. Bemba.

« Je compte arriver à Kinshasa le 1er août dans la matinée. J’ai prévenu les autorités et l’Onu de mon arrivée », a déclaré M. Bemba, lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles, la première depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) en juin.

Lundi déjà, le parti de M. Bemba, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), qui l’a déjà investi candidat à la prochaine présidentielle, avait annoncé qu’il ferait son retour en République démocratique du Congo le 1er août.

« Je rentre pour des raisons familiales, pour voir où est enterré mon père, et pour déposer ma candidature à la présidentielle », a expliqué l’ancien-vice-président congolais, en précisant qu’il n’y avait « pas de meeting prévu pour l’instant » avec ses partisans. Il a obtenu un passeport diplomatique congolais en qualité de sénateur en fonction.

Jean-Pierre Bemba « souhaite l’unité de l’opposition », en disant vouloir dialoguer avec ses leaders, y compris Moïse Katumbi, ex-proche de Kabila passé dans l’opposition en 2015 et en exil depuis mi-2016.

« Je milite pour une candidature unique de l’opposition », a insisté M. Bemba « mais pas forcément moi », a-t-il souligné, en appelant au respect de la constitution. « La Constitution est là, si elle n’est pas respectée c’est un désastre pour le pays », a ajouté M. Bemba.

« Si nous voulons le changement, il faut un seul candidat au niveau de l’opposition. Je soutiendrai celui qui sera le mieux à même de défendre les couleurs de l’opposition », a ajouté le chef du MLC.

Condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000, Jean-Pierre Bemba a été acquitté et remis en liberté provisoire sur décision du jury d’appel de la CPI, à la surprise générale, début juin à La Haye.

Quant à ce qui concerne ses intentions, l’homme d’affaire a laissé entendre qu’il avait rédigé pendant sa détention à La Haye un « programme de 200 pages », économique, social, sanitaire, écologique et éducatif. « Je ne pars pas les mains vides », a-t-il promis.

Il faut rappeler que les élections présidentielles, législatives et provinciales prévues le 23 décembre 2018 en RDC, permettra de désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui au pouvoir depuis 2001 ne peut pas se représenter pour un autre mandat.  Mais jusqu’à présent l’actuel président très controversé ne fait part de son avenir politique.

Vignikpo Akpéné