Fin de l’audience des réclamations sur l’élection présidentielle au Kenya, après examen des votes

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Ce verdict, qui déterminera l'avenir politique de ce pays d'Afrique de l'Est, sera rendu après réexamen des votes de 22 bureaux de vote, dont le recomptage montre selon des avocats que 6 139 voix ont été ajoutées et 12 530 autres supprimées.

Lors des dernières audiences vendredi, le juge de Cour suprême Willy Mutunga a demandé au personnel juridique de maintenir ses téléphones portables allumés car le panel de six juges doit pouvoir les joindre après avoir rendu son verdict.

« Un travail difficile nous attend. Je suis sûr que la justice prévaudra. Tous nos voeux accompagnent votre équipe dans vos délibérations », a déclaré M. Mutunga.

« Je suis fier de ce barreau. Vous nous avez beaucoup aidé. Nous allons maintenant examiner les éléments probants et rendre un jugement. Gardez vos téléphones allumés, nous ne savons pas à quelle heure nous vous appellerons demain », a déclaré le juge aux avocats lors de l'ajournement de la plus haute autorité judiciaire du Kenya.

Dans leurs dernières réclamations, l'avocat du Premier ministre sortant Raila Odinga, George Oraro, a déclaré que le recomptage des voix révélait que les Formulaires 34 (portant sur les bureaux de vote) étaient manquants dans 10 circonscriptions, évoquant également des erreurs massives dans les Formulaires 36 ( concernant les résultats de la présidentielle).

« Messieurs les juges, vous ne pouvez pas vous fier aux résultats tels qu'ils ont été fournis par la Commission indépendante électorale si les résultats des bureaux de vote montrent de telles divergences. Le recomptage des voix montre que 6 139 voix ont été ajoutées (à M. Uhuru Kenyatta) et 12 530 autres soustraites (à M. Odinga) », a déclaré M. Oraro au tribunal vendredi.

Le Formulaire 34 est un document juridique qui indique le nombre de voix obtenu par chaque candidat dans un bureau de vote, et les agents des candidats doivent le signer après avoir établi que les résultats étaient exacts, avant qu'il ne soit transmis au centre national de décompte.