«L’éducation citoyenne de la jeune fille, gage d’une société plus juste» : c’est le thème autour duquel a été célébrée cette année la Journée Internationale de la Paix 2013. Pour illustrer ce thème en terre togolaise, l’AMJP a tenu un atelier de formation autour des vertus de la promotion de la paix et de la prévention des conflits, avec au cœur de cette thématique centrale, la place de la femme dans la société. C’était le 20 septembre dernier, à Lomé, dans les locaux du bureau togolais de l’OMS. Cinq communications animées par différents communicateurs ont permis aux participantes (venues des cinq régions économiques du Togo) à cet atelier de faire le tour de la question.
« Violences faites aux filles et culture de la paix » produite par l’UNFPA-TOGO ; « La jeune fille face à la revalorisation des valeurs positives culturelles et artistiques africaines pour la promotion de la paix et de la non-violence » présentée par l’ancien Premier ministre togolais Koffigoh ; «Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la femme, la paix et la sécurité » produite par UNREC (Centre de désarmement des Nations Unies) ; « Culture de la paix: rôle de la jeune fille dans la promotion des valeurs de paix et de non-violence », animée par l’OMS ; « Identité et citoyenneté », proposée par l’UNICEF ont constitué les cinq communications autour desquelles la trentaine de jeunes filles a été entretenue. Au terme de cette session de formation, ces jeunes filles formées ont pour mission de restituer et de sensibiliser à leur tour d’autres compatriotes, dans la perspective de les impliquer dans des initiatives de prévention et de gestion des conflits.
A travers différentes allocutions, autorités togolaises et représentants du Système des Nations Unies ont loué la démarche de l’AMJP à l’égard de ces jeunes Togolaises. « La paix est et demeurera une condition indispensable pour atteindre les OMD (Objectifs du millénaire pour le développement) et pour consolider l’état de santé des femmes et des jeunes filles», a souligné la Représentante Résidente de l’OMS au Togo, Mme Lucile Imboua. « Plusieurs crises traversent le monde contemporain, avec des femmes comme principales victimes. La paix constitue dans ce sens un vaste champ commun qui demande un apport de tous, diversifié », a souligné de son côté Espoir Fadu, président de l’AMJP. « Le Système des Nations Unies porte un intérêt particulier à la paix au Togo et dans le monde (…) L’atelier de ce 20 septembre donnera aux participantes des outils nécessairespour la promotion de la paix », a apprécié pour sa part le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Togo, Mme Khardiata Lô Ndiaye.
« De tels types de formation contribuent au développement inclusif et durable de la femme togolaise (…) La paix est promue au plus haut sommet de l’Etat togolais ; il faut donc offrir aux jeunes filles des opportunités pour se réaliser pleinement. D’où notamment la célébration du 11 octobre comme "Journée internationale de la jeune fille", Journée célébrée pour la première fois au Togo l’an dernier », a mis en exergue Dédé Ahoefa Ekoué, la nouvelle ministre l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation.
L’AMJP a été créée le 27 juin 2009 à partir d’un concept : «Jarre messagère de paix». Elle est membre de la CNSC (Concertation nationale de la société civile) et du ROFAF (Réseau des organisations féminines d’Afrique francophone). Cette association a pour but d’améliorer les conditions de vie des populations par la Culture de la paix en vue de leur autopromotion.
Instituée en 1981 par la Résolution A/RES/36/67 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, la « Journée Internationale de la Paix » (célébrée chaque 21 septembre) coïncide chaque année avec la séance d’ouverture de la Session annuelle de l’organisation onusienne qui se tient fin septembre-début octobre. L’atelier du 20 septembre dernier a été organisé avec la collaboration du CCP-SNU (Comité Communication et Plaidoyer du Système des Nations Unies) au Togo.
(Par Edem Gadegbeku)
