Daffa-Alla Elhag Ali Osman, ambassadeur du Soudan à l'ONU, s'est exprimé à ce propos devant les journalistes à l'extérieur des Chambres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Il a annoncé que les Forces armées soudanaises (FAS) avaient chassé vendredi les membres de l'Armée de libération du peuple du Soudan (SPLA) de Heglig, région productrice de pétrole de l'Etat soudanaise du Kordofan Sud, entre les mais des forces du Sud depuis le 10 avril.
Le Soudan du Sud a annoncé vendredi que le président Salva Kiir Mayardit avait décidé de retirer ses troupes de Heglig, zone située près de la frontière séparant le Soudan et le Soudan du Sud.
"Nous espérons qu'ils ont tiré une leçon et ne réitèreront pas une telle agression", a souligné M. Osman. "Nous sommes prêts à négocier, à trouver une solution pacifique à condition qu'ils redeviennent censés, et qu'ils fassent de nouveau preuve de logique et s'assoient à la table des négociations sans émettre de conditions".
Le Soudan du Sud, sous pression internationale, avait annoncé qu'il était prêt à se retirer de Heglig, mais seulement si une force internationale neutre était déployée dans la région et si le gouvernement soudanais acceptait de ne pas utiliser la région comme base pour attaquer le Sud, proposition rejetée par Khartoum.
M. Osman a souligné que l'action militaire soudanaise à Heglig était un acte légitime d'auto-défense régi par l'article 51 de la Charte de l'ONU.
L'officiel soudanais a réitéré que son pays ne voulait pas la guerre et coopèrerait avec le Soudan du Sud.
M. Osman a également demandé au Conseil de sécurité et à la communauté internationale "d'envoyer un message fort pour que le gouvernement du Sud se sépare des factions rebelles et cesse de déstabiliser non seulement le Soudan mais aussi toute la région".
