Vendredi, une commission ministérielle, à laquelle a pris part l'ambassadeur Ousmane Sylla, s'est réunie autour du ministre des Affaires étrangères Lounsény Fall pour un examen de la question liée au sort des Guinéens rapatriés.
Le rapatriement décidé par Bruxelles a suscité un mécontentement des autorités guinéennes. Celles-ci se sont opposées à l'atterrissage d'un vol charter qui devait convoyer 27 sans papiers lundi dernier à Conakry. Dans sa réaction à cette mesure d'expulsion, le ministre guinéen des Affaires étrangères avait indiqué que son gouvernement n'était pas prêt à admettre ce procédé de renvoi.
Le vol ayant été annulé, certains sans papiers ont été néanmoins expulsés vers Conakry dans des vols commerciaux par petits groupes. La réunion de vendredi des autorités guinéennes a permis de s'accorder sur l'envoi en Belgique d'une "mission mixte" composée des cadres des départements concernés, pour prendre langue avec la partie belge.
La Belgique avait dépêché en février dernier à Conakry une mission conduite par la secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Maggie De Block, pour plancher sur le sort des sans papiers guinéens.
La mission avait indiqué que la Guinée venait en seconde position en terme de nombre de demandeurs d'asile en Belgique derrière l'Afghanistan. Ce nombre serait de plus de 4.000 personnes, dont la plupart ont été déboutées de leur demande, donc susceptibles de quitter le territoire belge.
