L’ambassade d’Allemagne au Togo au service des droits humains à la base

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

« La lutte contre l’impunité à travers le cinéma » : c’est le nom du projet qui a trouvé grâce financière auprès de l’Ambassade d’Allemagne au Togo. Il s’étend sur une année et sera exécuté par des organisations de défense des Droits de l’Homme comme Amnesty International Togo et la représentation togolaise de l’Alliance internationale pour la défense des droits fondamentaux.

Le « oui » de Berlin à ce Projet se situe dans le cadre du prolongement de la visite en République togolaise, en novembre 2012, du Délégué du gouvernement allemand pour les Droits de l’Homme, Herr Loening. Ce dernier, durant son séjour africain, a échangé autour de cette thématique avec les plus hauts responsables du Togo et de la sous-région ouest africaine.

Cette initiative a pour originalité de « toucher les populations à la base et d’associer la projection de films à des traductions en langues locales ; elle s’inscrit dans la lutte en faveur de plus de dignité pour le peuple togolais. L’innovation de ce projet réside aussi dans le fait qu’il s’intéresse au Togo profond et a la particularité d’éduquer avec le cinéma, dans une population dans laquelle on lit peu », s’est réjoui Albert Weiss, ambassadeur d’Allemagne au Togo.

« L’impunité est une négation des Droits de l’Homme (…) Aucune structure de lutte contre ce mal n’existe pour l’heure au Togo. Dapaong, Kara, Bassar, Sokodé, etc. accueilleront nos projections de films suivies de débats (contradictoires et enrichissants) et couplées à des diffusions d’émissions radiophoniques débattant de la même thématique », font remarquer les représentants d’Amnesty International Togo et la représentation togolaise de l’Alliance internationale pour la défense des droits fondamentaux.

Ces productions (films-documentaires de 30 à 40 minutes) qui seront servies aux Togolais de l’arrière-pays ont été conçues originellement en français, anglais, arabe et allemand. Leurs projections seront couplées à des renforcements de capacités d’organisations dans ces localités qui promeuvent les droits humains. « La pratique des droits humains est un long processus, quel que soit le continent sur lequel l’on se situe ; il faut être également patient sur le sujet », tempère le diplomate Weiss, en évoquant l’atteinte de résultats au terme de cette initiative.

 

Afriquinfos