"Jeune avocat d'engagement et de conviction, il aura tôt fait dès 1957 d'embrasser la cause nationale (…) faisant ainsi conquérir à la dignité humaine de nouveaux espaces contre l' injustice et l'assujettissement",indique le message de condoléances de la ministre.
L'action et l'engagement du défunt "auront marqué le 20e siècle et marqueront, de façon certaine, l'évolution du monde dans le sens de sa libération en conquérant, comme le fit Me Vergès, des espaces de dignité et de justice de plus en plus grands", a commenté Mme Toumi.
"L'un des plus emblématiques procès du 20e siècle que Maître Jacques Mansour Vergès eut à engager fut celui de Djamila Bouhired, militante de la zone autonome d'Alger, blessée gravement à l 'arme de guerre et arrêtée à la Casbah d'Alger", a rappelé la ministre.
En 1957, Djamila Bouhired, militante du Front de libération nationale (FLN) en Algérie, est blessée dans une fusillade puis capturée par l'armée française, avant d'être condamnée à mort. Son exécution est arrêtée par Jacques Vergès, qui engage une campagne médiatique ayant permis d'obtenir la libération de l'indépendantiste qu'il épousera ensuite.
Né le 5 mars 1925 en Thaïlande, Jacques Vergès se distingue par ses convictions anticolonialistes, et par son audace d'avoir plaidé en faveur des personnes ayant commis des crimes graves, comme le chef de la Gestapo, Klaus Barbie, l'ancien président de Serbie inculpé de génocide, Slobodan Milosevic, et l'ancien vice- Premier ministre irakien Tarek Aziz.