Outre Chakib Khelil, le mandat d'arrêt a également été délivré à l'encontre de huit autres des 22 personnes impliquées dans ce scandal, dont son épouse, ses deux fils, en plus de Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, a révélé M. Zeghmati lors d'une conférence de presse.
Ces mandats d'arrêt contre ces neuf accusés ont pris effet depuis deux semaines, a précisé le procureur.
Le procureur a fait savoir que seulement trois pays, dont la France, l'Italie et la Suisse, ont affiché leur volonté de coopérer avec la justice algérienne dans cette affaire, affirmant avoir entamé des procédures pour rapatrier les fonds détournés de Suisse.
Les autorités judiciaires algériennes ont ouvert une enquête sur un scandal de corruption impliquant Sonatrach et Saipem ( filiale d'Eni SpA d'Italie), dans lequel Farid Bedjaoui aurait servi d'intermédiaire entre 2007 et 2009 dans le versement de commissions pour l'obtention de sept contrats pétroliers en Algérie au profit du groupe italien, pour une valeur globale de huit milliards d'euros, selon la presse italienne.
Ces pots-de-vin, estimés à 197 millions de dollars, ont été versés à la Pearl Parteners Limited, domiciliée à Hong Kong et propriété de Farid Bedjaoui, selon la procédure judiciaire italienne.
Chakib Khelil, qui serait actuellement installé aux Etats- Unis, est nommé ministre de l'Energie et des Mines entre 1999 et 2010, et préside l'OPEP en 2001 et en 2008.
Début juillet, le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a déclaré que les enquêtes sur le scandale financier du groupe Sonatrach montraient l'existence d'un réseau de corruption international.
"Un véritable réseau de corruption international dont les tentacules s'étendent à tous les continents suçait la sève de Sonatrach (…) Cette pieuvre utilisait des mécanismes financiers complexes destinés à protéger les méfaits commis", a indiqué le ministre.