Le gouvernement prend note avec préoccupation de ce rapport, publié plus tôt mercredi en Allemagne par l'organisation internationale End Child Prostitution, Child Pornography and Trafficking of Children (mettons fin à la prostitution, au trafic et à la pornographie d'enfants), a déclaré la porte-parole du gouvernement Phumla Williams.
Le rapport met en lumière l'exploitation sexuelle d'enfants dans les secteurs du tourisme et du voyage, désignant spécifiquement l'Afrique du Sud parmi d'autres pays, comme des lieux de forte concentration de l'exploitation sexuelle des enfants.
"Alors que le tourisme continue de se développer, les risques pour les enfants augmentent", estime-t-il.
Avec 11 millions d'enfants sud-africains vivant dans des foyers dont le revenu est inférieur à 570 rands (environ 53 dollars) par mois, et environ quatre millions d'orphelins, l'Afrique du Sud compte des millions d'enfants vulnérables au "côté obscur" de l’industrie touristique sud-africaine.
Plus de 20 millions de touristes sud-africains ou étrangers voyagent en Afrique du Sud chaque année, ce qui représente une contribution de 67 milliards de rand (environ 6,2 milliards de dollars) dans l'économie.
L'intention du rapport, selon le chercheur Joan van Niekerk, consiste à améliorer la protection des enfants vulnérables dans les pays en développement contre l'exploitation sexuelle par des touristes.
Mme Williams a démenti que le gouvernement sud-africain ait manqué à son devoir de protéger les enfants tout en développant le tourisme.
"Le public est rassuré sur le fait que le gouvernement fait face à ces activités criminelles de manière décisive, par exemple avec les chefs d'inculpation de viol, d'exploitation sexuelle des enfants, de pornographie et de prostitution infantile conformément à la Loi sur les délits sexuels de 2007", a-t-elle déclaré.
L'année dernière, le président Jacob Zuma a promulgué la Loi sur la prévention et la lutte contre le trafic d'êtres humains, dotant pour la première fois l'Afrique du Sud d'un cadre règlementaire unique pour lutter contre le trafic d'êtres humains de manière holistique et globale.