"L'avancement de nos programmes de développement socio-économiques est très largement soutenu par nos partenariats tournés vers le progrès, tels que le groupe des BRICS", a déclaré M. Zuma lors de son discours d'ouverture de la première réunion du Conseil commercial des BRICS à Johannesburg.
En plus des pays des BRICS, plusieurs pays africains participent à cette réunion destinée à identifier des mesures et initiatives spécifiques pour accroître le commerce, les affaires, l'industrie manufacturière et les liens d'investissement entre les pays des BRICS, d'une part, et entre les pays des BRICS et l'Afrique, d'autre part. BRICS est un acronyme qui désigne le puissant groupement des principaux marchés émergents de la planète, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
"Avec le Conseil commercial des BRICS, notre intention est de fournir une plate-forme pour déterminer de nouveaux modèles et approches pour un développement plus équitable et une croissance solidaire dans le monde", a déclaré M. Zuma. La force du groupe des BRICS est amplifiée par le fait que les pays des BRICS représentent 43 % de la population mondiale, environ 18 % du PIB mondial et 40 % des réserves de devises, dont le montant est estimé à environ mille milliards de dollars, a ajouté le président sud-africain.
L'an passé, le total des échanges au sein des BRICS s'est monté à 6,1 milliard de dollars, soit 16,8 % du commerce mondial. "Ainsi, la présence et l'influence du groupe des BRICS continue à se faire sentir. Nous sommes ravis que le 5e Sommet de Durban ait introduit un élément de partenariat avec l'Afrique et nous comptons bien le faire avancer", a souligné M. Zuma. La valeur du partenariat des BRICS pour l'Afrique du Sud en particulier est également immense, comme le rappellent les relations commerciales bilatérales. En 2012, le commerce total de l'Afrique du Sud avec les pays des BRICS s'est monté à 294 milliards de rands (environ 29 milliards de dollars), soit une progression de 11 % par rapport aux 264 milliards de rands de 2011, a indiqué M. Zuma.
Le commerce avec la Chine, par exemple, a augmenté de 7 %, passant de 188 milliards de rands en 2011 à 201 milliards de rands en 2012. "Il y a clairement un fort potentiel au sein des BRICS et, en tant qu'entreprises, vous devriez profiter des opportunités", a souligné le président sud-africain. Selon M. Zuma, le Conseil commercial des BRICS doit être une plate-forme destinée à examiner et faire avancer les questions clés dans les secteurs suivants au sein des BRICS : infrastructures, mines et minéraux, services, fabrication, énergie et services financiers, entre autres. M. Zuma a déclaré souhaiter que la réunion donne un nouvel élan à la nouvelle banque de développement dirigée par les BRICS. "Une politique coordonnée en matière de change entre les pays des BRICS aidera certainement à réduire la volatilité des devises ainsi que les sous ou surévaluations, ce qui permettra d'améliorer à la fois le commerce et l'investissement", a-t-il souligné. Comparé à la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, la nouvelle banque des BRICS devrait mieux incarner le principe d'égalité dans les opérations.