L’Afrique du Sud amende la loi pétrolière pour permettre une intervention de l’Etat

Afriquinfos Editeur
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Aux termes de la Loi amendée sur le développement des ressources minières et pétrolières (MPRDA), jusqu'à 20 % d'intérêts de toute entreprise de ce type reviendront à l'État, et une certaine proportion des ressources extraites devra être transformée au niveau national au lieu d'être exportée sous forme brute.

     Selon cette loi, le ministre des Ressources minières disposera de pouvoirs discrétionnaires étendus pour décider des ressources extraites qui devront être transformées dans le pays.

     La loi autorise également l'État à racheter un pourcentage supplémentaire du pétrole à sa juste valeur du marché.

     Le Congrès national africain (ANC), qui domine le Parlement, a réclamé la loi MPRDA, déclarant qu'elle renforcerait les responsabilités incombant aux compagnies minières et assimilées, pour favoriser plus sérieusement la mise en valeur à l'échelle locale.

     L'Alliance démocratique (DA, opposition) a déclaré que cette loi, même dans son interprétation la plus favorable, causerait des dommages lourds aux industries minière et énergétique du pays.

     "Cette réglementation est soumise aux décisions du ministre des Ressources minières. Elle est opaque et peut être modifiée rapidement. Elle n'offre aucune des certitudes dont les investisseurs ont besoin, et aggravera encore notre situation", a déclaré au Parlement James Lorimer, ministre des Ressources minières du cabinet d'opposition.

     Cette loi, adoptée par 226 voix contre 66, doit encore être promulguée par le président Jacob Zuma avant d'entrer en vigueur.