«Ce forum sera un lieu d’échanges pour les décideurs des secteurs public et privé en Afrique. Le niveau des investissements étant tributaire des réformes entreprises par les États en Afrique, il est urgent d’accélérer ces réformes pour favoriser les mutations socio-économiques avec le secteur privé comme levier », explique Didier Acouetey, président de AfricSearch.
Outre des délégations du Maroc, du Rwanda et de Singapour, le Forum compte parmi les invités de cette première édition nombre de patrons des plus grandes institutions de développement panafricaines. Parmi eux, Jean-Louis Ekra, président d’Afreximbank, Bassary Touré, vice-président de la BOAD, Hervé Assah, représentant de la Banque mondiale au Togo et Félix Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan. Ils interviendront notamment sur les nouveaux modes de financement des investissements et les réformes innovantes. Plusieurs décideurs politiques sont également au rendez. Notamment Kwesi Ahoomey-Zunu, Premier ministre de la République du Togo, qui sera accompagné de Adji Otéth Ayasor, ministre de l'Économie et des Finances, et de Kako Nubukpo, ministre de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques.
Pour représenter le secteur privé, Charles Kie, directeur exécutif des départements Corporate&Investment chez Ecobank, s’exprimera sur la question des réformes nécessaires pour permettre aux économies africaines de capter plus de ressources issues du continent. Autres invités, Amadou Kane, président de AK Associates et ancien ministre des Finances du Sénégal, Stanislas Zeze, président-directeur général de l'agence de notation Bloomfield, Cheick-Oumar Sylla, directeur général Afrique de Contour Global. Plusieurs grands noms du capital-investissement seront présents, à l’image de Jean-Marc Savi de Tové, associé de Cauris.
À propos des bonnes pratiques
L’Afrique a connu d’immenses progrès sur un plan économique sur la dernière décennie. Six des dix économies ayant le plus fort taux de croissance sont en Afrique et près de 10% des investissements directs étrangers mondiaux ont été dirigés vers le continent. Grâce à une politique d’assainissement de l’environnement macro-économique et aux réformes socio-politiques, deux tiers des économies africaines ont connu une amélioration du climat des affaires selon la Banque mondiale dans le classement Doing business 2015. Parmi les dix économies ayant le plus progressé depuis l'édition précédente de ce document qui mesure la facilité de faire des affaires dans 189 pays, cinq sont africaines.
Cependant, l’Afrique doit relever encore de nombreux défis pour prolonger et consolider cette trajectoire. Les meilleures pratiques, un ensemble de méthodes et de techniques qui ont prouvé leur efficacité ailleurs dans le monde (droit des affaires et du commerce, fiscalité, stabilité juridique…) sont l’un des leviers de changement les plus puissants.