La Libye et le Rwanda pour accueillir et relocaliser des sans-papiers refoulés aux USA ?

Afriquinfos Editeur
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Des électeurs républicains brandissant des pancartes demandant l'expulsion de migrants (DR, Vox.com)

Washington (© 2025 Afriquinfos)- Vouloir pénétrer illégalement les États-Unis ou être migrant ayant des antécédents judiciaires et se retrouver dans les rues de Bujumbura, Kigali ou Tripoli, ce sera désormais possible à la faveur de négociations en cours entre l’Administration Trump et les autorités rwandaises et Libyennes.  

Le « rêve américain » pourrait devenir bientôt « le rêve africain » pour certaines personnes désireuses de rendre aux États-Unis illégalement. Le durcissement de la politique migratoire sous l’ère de Donald Trump se décline par la recherche d’alternatives pour dissuader les personnes de se rendre dans le pays et expulser certaines de celles déjà présentes qui ont un casier judiciaire. L’une d’elles, sera de renvoyer vers la Libye ou le Rwanda ces migrants « indésirables ». « Je le dis sans hésiter, nous recherchons activement d’autres pays pour accueillir des personnes de pays tiers. Nous collaborons avec d’autres pays pour leur dire : « Nous voulons vous envoyer certains des êtres humains les plus méprisables dans vos pays. Voulez-vous nous le rendre service ? » Et plus on s’éloigne des États-Unis, mieux c’est, pour qu’ils ne puissent pas revenir de l’autre côté de la frontière », a-t-il déclaré.

Suite à un décret signé en janvier par Donald Trump, ordonnant aux hauts fonctionnaires de faciliter la coopération internationale et les accords visant à renvoyer les demandeurs d’asile ailleurs, des discussions ont été entamées à cet effet avec Kigali et Tripoli.

S’agissant du Rwanda, les négociations ont déjà bien avancées et portent notamment sur les coûts par personne expulsée. Selon certaines sources, le Rwanda envisage d’intégrer ces nouveaux arrivant dans la société et leur fournirait un soutien social, comme une allocation et une aide à la recherche d’emploi sur place.  En mars 2025, une personne a été expulsée des États-Unis vers le Rwanda, un transfert considéré comme un modèle pouvant fonctionner à plus grande échelle, selon certaines sources. Il s’agissait d’un réfugié irakien, Omar Abdulsattar Ameen.

Outre le Rwanda et la Libye, les États-Unis sont en discussion avec d’autres pays, notamment le Salvador pour accueillir des migrants ayant un lien avec des gangs, mais là, ce sera la case prison, une fois arrivé au pays de Nayib Bukele.    

S.B.