Les travailleurs humanitaires ont déclaré lundi que plusieurs membres de la tribu Turkana se déplacent hors de leurs foyers par crainte de nouvelles attaques de guerriers Pokot.
Lourdement armés, les guerriers Pokot ont frappé point d'eau de Kapelipok et ont abattu sept Turkana parmi eux un réserviste de la police du Kenya.
Les plus de 200 guerriers Pokot armés de fusils ont attaqué deux zones et ont tendu une embuscade aux éleveurs locaux qui abreuvaient leurs bêtes.
Eliud Emeri, un officiel du Grand Réseau de la société civile de Turkana a déclaré que plusieurs villageois de Nakwamoru, Kaptir, Lokwaar et Kogito fuyaient leurs maisons vers des zones sécurisées à Kakong et Kainuk.
M. Emeri a indiqué que jusqu'à 3.000 personnes ont abandonné leurs foyers et ont pris refuge dans les centres commerciaux de Kalemongorok et de Kainuk.
"Les familles se déplacent en grand nombre, craignant plus d' attaques des guerriers Pokot. Les gens ont peur et ne prennent pas de risques comme la tension montre", a déclaré le responsable, après avoir visité les villageois déplacés.
Le commissaire du district de Turkana sud, Joseph Kanyiri a dit que les guerriers de Pokot du district du Nord ont frappé Kapelipok et ont entouré les éleveurs provoquant une fusillade acharnée entre les attaquants et les réservistes de la police du Kenya.
Les raiders ont volé plus de 1.500 têtes de bétail et ont échappé avec eux vers la zone d'Ombolion dans le district de Pokot Nord. Le responsable a déclaré que les forces de sécurité ont lancé une opération pour débusquer les bandits et récupérer le bétail volé.
"Une opération de sécurité est en cours en ce moment et les forces de sécurité ont bouclé les zones reculées où le bétail volé est caché", a déclaré M. Kanyiri qui coordonne l'opération.
Le responsable a confirmé la tension croissante le long de la frontière entre les deux communautés ethniques, mais n'a pas pu vérifier le nombre des personnes qui fuient leurs maisons.
