Le Secrétaire à l'Industrialisation Adan Mohamed a déclaré aux journalistes à Nairobi que le secteur contribue actuellement à moins de 20% de la production nationale.
"Nous allons permettre au secteur d'avoir accès aux financements et aux marchés afin qu'il puisse contribuer 40% du PIB d'ici 2017", a déclaré M. Mohammed lors du lancement de la version de la population de l'Acte des micros et petites entreprises (MPE) pour 2012.
La loi vise à formaliser le secteur afin qu'il contribue à la croissance économique du Kenya. "Nous espérons pouvoir collaborer avec d'autres donateurs afin d'établir un fonds de roulement MPE dans les 24 prochains mois afin de stimuler la croissance du secteur", a-t-il dit. M. Mohammed a déclaré que le secteur des MPE emploie environ 80% de la population active du Kenya.
"La plupart de la main-d'oeuvre est concentrée dans l'agriculture de subsistance, le commerce, les services et le secteur manufacturier", a-t-il poursuivi.
Le secrétaire du cabinet a affirmé que sur les 660.000 emplois créés l'an dernier, plus de 90.000 étaient dans le secteur des MPE, ajoutant que le secteur a la capacité de fournir la bonne qualité des produits, mais n'a pas accès aux marchés.
"Le gouvernement a donc ordonné que 30% des marchés publics soient réservés aux jeunes et aux femmes, dont la majorité sont de MPE", a-t-il dit.
"Ceci aidera à atténuer les risques associés aux prêts accordés aux petites entreprises", a-t-il expliqué. Le représentant du gouvernement a déclaré que la loi a également créé une autorité pour réglementer le secteur.
Le président de l'Autorité MPE Paul Ngugi a déclaré que le Kenya imitera les pays qui ont prospéré en utilisant le modèle MPE pour la croissance.
"Nous suivons de près la Malaisie, qui dispose d'un secteur MPE bien développé qui contribue à plus de 30% de son PIB", a déclaré M. Ngugi.
Le patronne de la direction de l'Alliance du secteur privé du Kenya (KEPSA) Carole Kariuki a exprimé l'espoir que davantage d'efforts seront faits pour changer la tendance où la plupart des petites entreprises dans le pays ne font pas plus de cinq ans après leur mise en place.
