Le directeur de la Kenya Investment Authority (KIA), Moses Ikiara, a déclaré à Xinhua que beaucoup d'entreprises internationales se disent intéressées pour ouvrir des magasins au Kenya, qui bénéficie d'une économie diversifiée.
"Nous encourageons donc les investissements dans le secteur manufacturier, l'agro-industrie ainsi que dans le secteur des services afin d'accroître les recettes en devises du pays", a déclaré M. Ikiara en marge du Forum d'affaires Kenya-Japon.
Les données de la KIA montrent que le Kenya a attiré en 2012 plus de 600 millions de dollars d'IDE. "Dans le cadre de sa stratégie, le gouvernement entend aussi réduire le déficit commercial croissant qui met sous pression sur la monnaie locale", a déclaré M. Ikiara.
Il a expliqué que le Kenya affiche l'un des taux de croissance les plus élevés en termes d'IDE attirés chaque année. " Le Kenya a perdu du terrain au cours des deux décennies en tant que pays récepteur d'IDE comparé aux autres pays d'Afrique de l'Est", a-t-il ajouté.
"Cette situation est essentiellement due au fait que ces pays ont découvert avant le Kenya des ressources naturelles comme des hydrocarbures et des minéraux", a-t-il noté.
Si le Kenya maintient sa stabilité politique, il dépassera le reste de la région en termes d'attractivité des IDE en raison de ses vastes ressources minérales naturelles et de sa main-d'oeuvre qualifiée, a relevé M. Ikiara.
Selon la KIA, les IDE espérés par le Kenya permettront d' améliorer fortement la compétitivité des produits fabriqués dans le pays.
M. Ikiara a indiqué que pour pénétrer les marchés étrangers, les marchandises kenyanes devront être à la fois de haute qualité et avoir des prix compétitifs. "Mais le Kenya concentrera dans un premier temps ses efforts pour devenir le centre de manufacture de l'Afrique orientale et centrale", a-t-il souligné.
Selon la KIA, le kenya ne peut qu'exporter des produits horticoles vers les marchés développés occidentaux en raison des nombreuses difficultés auxquelles le pays doit faire face.
Pour M. Ikiara, l'afflux d'importations au Kenya est dû au fait que les produits étrangers sont de meilleure qualité par rapport à ceux produits localement. "Nous devons donc trouver un moyen, grâce aux technologies innovantes, de concurrencer les importations puisque l'économie a été libéralisée", a-t-il fait valoir.
La ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, Amina Mohamed, a déclaré que le Kenya est une destination de choix pour les investissements et qu'il continue de recevoir une part importante des IDE dans la région.
"Cela est dû à l'environnement des affaires favorable que le gouvernement a créé ainsi qu'à l'emplacement stratégique du pays", a déclaré Mme Mohammed, ajoutant que le Kenya est une plaque tournante du transport en Afrique.
"Ainsi, lorsque vous investissez au Kenya, vous avez accès au reste de la région", a expliqué la ministre.
Mme Mohammed a aussi souligné que le Kenya offre d'immenses possibilités, citant notamment le projet de Ville des technologies de la communication et de l'information et le projet du port de Lamu avec le Soudan du Sud et l'Ethiopie.