Le secrétaire au Trésor Henry Rotich a déclaré en marge du forum économique à Nairobi que l'augmentation du nombre d'hectares consacrées à la production de nourriture renforcerait la sécurité alimentaire.
"Nous déployons de grands efforts dans le domaine de l'agriculture afin d'augmenter le nombre d'hectares consacrés à la production alimentaire, dans le domaine de l'intermédiation dans le secteur financier, ou encore dans les domaines des transports et télécommunications, de l'énergie et de l'informatique, pour réaliser une croissance économique à deux chiffres", a déclaré M. Rotich à Xinhua mardi.
S'exprimant en marge d'une conférence organisée en commun par le Fonds monétaire internationale (FMI) et par le gouvernement kenyan, M. Rotich a déclaré que son pays prévoyait aussi de développer le secteur industriel pour tirer parti du boom économique dans la région d'Afrique de l'Est.
"Il y a une forte croissance dans la région d'Afrique de l'Est, qui est de bon augure pour nos exportations", a commenté M. Rotich. "Nous sommes aussi en train de résoudre le problème d'inefficacité dans le port de Mombasa, ce qui représente des opportunités pour alimenter cette croissance, de même que les nouvelles ressources en eau découvertes à Turkana".
Le Kenya a annoncé le 11 septembre avoir découvert des ressources souterraines en eau dans la région sèche de Turkana.
Cette découverte devrait permettre d'améliorer l'attractivité des richesses naturelles du pays et faciliter le potentiel de croissance industrielle dans la région.
L'économie kenyane a enregistré une reprise économique stable de 1,6% seulement en 2008 à 4,6% en 2012.
Le gouvernement estime que la croissance devrait s'élever jusqu' à 5,6% en 2013 et augmenter encore par la suite jusqu'à 7% dans un proche avenir. Il table sur une croissance supérieure à 10% en 2018.
Le président kenyan Uhuru Kenyatta a déclaré que le gouvernement travaillait à devenir le portail technologique de l' Afrique.
Il ambitionne de devenir un grand pôle industriel régional et le centre névralgique d'un grand réseau ferroviaire et routier régional reliant le Kenya à l'Éthiopie, au Sud-Soudan, au Rwanda et à la Tanzanie.
Le Kenya est également en train de bâtir un deuxième port à Lamu pour desservir la Corne de l'Afrique. Fin
Les politiques actuellement proposées et examinées comprennent également un renforcement du secteur bancaire, pour faire du pays un centre d'accords financiers, a indiqué le président Kenyatta. Le pays vise également à exploiter commercialement les secteurs de l'agriculture, du tourisme et de l'informatique.
"Nous sommes en train de nous diversifier nos sources d'énergie respectueuses de l'environnement et de construire des voies routières et ferroviaires de classe internationale pour relier l' Éthiopie et la Tanzanie, ou encore une voie ferrée de Mombasa à Kigali au Rwanda", a déclaré M. Kenyatta.
