Le vice-commandant de la police régionale, Joseph Kitur, a déclaré qu'au moins 80 personnes avaient été blessées quand une centaine de membres du clan Pokomo avaient assailli le village où habitaient des membres du groupe Orma aux premières heures de la journée de mercredi.
"Le bilan s'élève à 50 victimes après que deux personnes sont mortes jeudi matin des blessures endurées pendant l'attaque. Tous les membres de l'équipe de sécurité menée par le commissaire de police Mathew Iteere visite actuellement la scène", a déclaré M. Kitur à Xinhua par téléphone.
Parmi les victimes, on compte 11 enfants, 8 hommes et 31 femmes, selon M. Kitur, qui a ajouté que près de 100 maisons ont été incendiées et 300 têtes de bétail tuées pendant ces affrontements qui ont semé la panique dans toute la région.
Tout a commencé la semaine dernière quand des membres de la communauté pastorale Orma a envahi les fermes appartenant aux Pokomo. L'attaque a poussé les Pokomo à répondre en attaquant à leur tour les Orma mercredi.
Mais de son côté, la Société de la Croix-Rouge kényane a porté à 52 le nombre de victimes.
M. Kitur a précisé que les victimes étaient pour la plupart musulmans et ont de ce fait été enterrées mercredi soir comme le veut la tradition.
La police a lancé une enquête pour établir la cause de ces violents affrontements tribaux liés à une querelle concernant la terre et l'eau entre les deux communautés rivales.
Le porte-parole adjoint de la police, Charles Owino, a expliqué que les tensions et rivalités qui ont entrainé les violents affrontements de mercredi durent depuis des décennies.
Le président Mwai Kibaki a condamné le meurtre des citoyens innocents et a envoyé un message de condoléance aux familles, proches et amis des victimes de cette terrible attaque.