"Dans l'état actuel des choses, le coût de l'électricité représente jusqu'à 40 % du rendement total des usines et industries, ce qui signifie aussi que les investisseurs s'efforceront d'employer peu de personnes pour conserver une grande marge bénéficiaire", a déclaré Kamau Njuguna, président de la branche de Nakuru au sein de la Chambre nationale du commerce et de l'industrie du Kenya.
Le Kenya, plus grande économie de la région d'Afrique de l'Est, affiche un taux de croissance annuel estimé à 4,80 % en moyenne sur la période de 2004 à 2013. Toutefois, dans sa Vision 2030, le gouvernement envisage d'intensifier la croissance économique jusqu' à un taux annuel de 10 %.
"Il y a un énorme potentiel pour le secteur manufacturier dans le pays, si l'on considère que notre économie ne cesse de croître jour après jour. C'est un secteur qui peut employer des millions de jeunes dans le pays", a déclaré Kamau Njuguna.
Afin d'étendre le réseau électrique national et de réduire le coût de l'énergie dans le pays, le gouvernement a initié des plans pour créer des centrales hydroélectriques, éoliennes et géothermiques pour générer quelque 5.000 MW d'électricité en plus des quelque 1.600 MW de capacité actuelle, générés principalement au moyen de combustibles fossiles.
Avec un approvisionnement en énergie bon marché, le coût par kilowatt/heure pourrait baisser de 19 dollars américains actuellement à 7 dollars, selon les projections du ministère de l' Énergie.
"Ce sera une grande stimulation pour les investisseurs de pays étrangers. Nous avons tant de ressources minières nécessitant des machineries lourdes consommatrices d'électricité pour les extraire et les raffiner", a déclaré M. Njuguna.
En raison du coût unitaire élevé de l'électricité et d'autres facteurs de production, les prix des produits de première nécessité comme le pain et le lait restent élevés, car les entreprises répercutent ces coûts pour maintenir un bénéfice.
