Le directeur kényan du Bureau de la Région des Grands Lacs (OGLR) relevant du ministère des Affaires étrangères, Ken Vitisia, a déclaré que le sommet permettra au Kenya de jouer un rôle de leadership dans la paix, la stabilité et le développement de la région.
M. Vitisia a indiqué que le pays est-africain pourrait également se servir de ce sommet pour obtenir de manière informelle du soutien en faveur d'une position régionale commune sur la Somalie.
"Il nous faut une compréhension commune des problèmes en Somalie", a-t-il déclaré dans un communiqué reçu lundi. M. Vitisia a souligné que l'engagement de son pays en Somalie était un fardeau.
L'officiel a également indiqué que le Kenya saisira l'opportunité pour pousser la région à investir lourdement dans le développement des infrastructures intra régionales.
Les leaders de la Zambie, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo (RDC), du Soudan du Sud, du Soudan et de l'Angola devraient participer à ce sommet, qui attire également les partenaires onusiens.
L'envoyée spéciale du secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon dans la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est attendue au sommet de Nairobi, qui intervient dans un contexte régional conflictuel au Soudan et en RDC.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réaffirmé son engagement pour l'accord de paix initié par l'ONU pour la région des Grands Lacs et a demandé la fin immédiate des hostilités en RDC, où de récents affrontements entre rebelles armés et troupes congolaises ont entraîné le déplacement de milliers de civils.
Parmi les dossiers qui seront abordés, il y aura les tensions émergentes entre le Soudan et l'Ouganda. Khartoum a en effet déposé plainte auprès de l'Union africaine et du secrétariat des Grands lacs sur le soutien présumé apporté par l'Ouganda aux insurrections rebelles contre le Soudan.
Les dirigeants africains ont par ailleurs prévu de mettre sur la table les dossiers humanitaires en lien avec les réfugiés dans la région, tout en tentant de résoudre les problèmes d'intégration économique et d'investissements dans les infrastructures.
"La communauté internationale écoutera ce que la région souhaite pour la Somalie si nous parlons d'une seule voix. Il s'agit d'une opportunité pour nous de dire que ceci est la position de la région et que nous voulons en parler", a expliqué M. Vitisia.
Le pays est-africain fait pression sur la communauté internationale pour soutenir le relogement rapide des réfugiés somaliens actuellement dans le plus grand camp de réfugiés du monde, Dadaab, dans le nord du Kenya, ainsi que de ceux vivant dans d'autres villes et villages.